L'institut de microbiologie de l'université de Münster, sous la direction du Prof. Steinbüchel, a développé une souche de bactéries capables de produire du biocarburant à partir de matières premières renouvelables et peu coûteuses (comme le glucose). Ce procédé, protégé par un brevet, vient d'être présenté dans la dernière édition de la revue scientifique "Microbiology".

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    Note : les Bulletins Electroniques (BE) sont un service ADIT et sont accessibles gratuitement sur www.bulletins-electroniques.com

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    Les triacylglicérides contenues dans les huiles végétales présentent des propriétés de viscositéviscosité qui empêchent l'utilisation directe de ces huiles en tant que biocarburants. Il faut faire réagir ces triacylglicérides avec du méthanol pour obtenir des méthylesters d'acides grasacides gras (FAMEs), principaux composants des biocarburants. Or, cette réaction chimiqueréaction chimique est particulièrement coûteuse et demande un grand apport énergétique. En outre, le méthanol étant relativement toxique, son utilisation doit rester limitée. C'est pourquoi le procédé biotechnologique mis au point par l'équipe du Prof. Steinbüchlen est particulièrement intéressant.

    En modifiant génétiquement la bactériebactérie E. ColiE. Coli, ces chercheurs ont pu produire, à partir de glucoseglucose et d'acides gras, non pas des FAMEs mais des éthylester d'acides gras à longues chaînes (FAEEs) qui peuvent être également utilisés comme biocarburant. Ils ont appelés ces substances des "microdiesels". D'après le prof. Steinbüchlen : "l'avantage de ce système est que l'alcoolalcool nécessaire au métabolismemétabolisme des acides gras est produit par la bactérie elle-même. Cela signifie que le "microdiesel", contrairement aux "biodiesels classiques", est entièrement produit à partir de matièresmatières premières renouvelables".

    La bactérie E.coli Crédits : http://archquo.nouvelobs.com

    La bactérie E.coli Crédits : http://archquo.nouvelobs.com

    Les perspectives de l'institut de microbiologie de Münster sont donc désormais de développer le spectrespectre des substrats de ces bactéries c'est-à-dire de mettre au point des bactéries capables d'utiliser des matières premières bon marché et renouvelables, comme la lignite ou la cellulosecellulose, pour produire des FAEEs.

    Par David Boucard.