au sommaire
Le pilote Bertrand Piccard assiste au décollage de l'avion solaire SI2 de l'aéroport d'Al-Bateen, à Abou Dhabi. Son collègue André Borschberg est aux manettes. © Solar Impulse
Ce matin, à 3 h 12 en temps universel, soit 4 h 12 en heure française ou encore 7 h 12 en heure locale, le HB-SIB, piloté par André Borschberg, a décollé de la piste de l'aéroport Al-Bateen, réservé à l'aviation d'affaires, à Abou Dhabi, capitale des Émirats arabes unis. Le SI2 est parti vers l'est pour une étape assez courte - un peu plus de 400 km - qui sera parcourue en une douzaine d'heures. L'avion solaire de 72 m d'envergure, propulsé par quatre moteurs de 13,5 kW (17,5 cv) chacun, vole lentement (environ 80 km/h) et pas en ligne droite pour éviter les vents trop gênants. André Borschberg ne verra la piste de l'aéroport international de Mascate, dans le sultanat d'Oman, que dans la soirée.
L'avion solaire a décollé au lever du soleilsoleil avec des batteries faiblement chargées (par la lumièrelumière solaire, au sol, durant les jours précédents), mais ses 17.248 cellules photovoltaïques produisent, par beau temps, davantage d'énergieénergie que les moteurs et l'avionique n'en consomment. C'est avec ses batteries chargées que le HB-SIB se posera ce soir. Comme nous l'expliquait André Borschberg lors des vols sur le prototype HB-SIA, avec cet avion, on peut « faire le plein en volant ».
Ce tour du monde de cinq mois, aboutissement d'une aventure commencée il y a douze ans et qui mobilise actuellement environ 80 personnes, n'entend pas tester un prototype pour de futurs avions. Les technologies mises en œuvre sont novatrices, aussi bien dans la captation et la gestion de l'énergie que dans la constructionconstruction de l'aéronefaéronef, qui ne ressemble à aucun autre. L'équipe de Solar Impulse veut démontrer ainsi que les énergies alternatives aux sources fossiles sont une opportunité pour trouver des solutions techniques nouvelles dans de multiples domaines.