Le risque industriel existe et aujourd’hui plus personne ne le nie. Au contraire, il est pris en compte dès le début du projet d’implantation d’un nouveau site, dans l’étude d’impact. En phase d’exploitation, c’est l’étude de danger qui vient poser les bases des mesures de sécurité à mettre en œuvre.
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Avant l'implantation d'une Installation classée pour la protection de l'environnement (ICPE), une étude d'impact environnemental peut être à réaliser. Surtout lorsque l'activité industrielle en question est soumise au régime de l'autorisation préfectorale. Une telle étude a été imaginée pour évaluer et caractériser l'état initial du site. Puis analyser l'impact qu'aura cette activité sur son environnement au sens large (airair, eau, sol, bruit, énergieénergie, paysage, etc.).
Ainsi l'étude d'impact présente d'abord l'exploitant, la localisation de l'installation et les process mis en œuvre. Elle s'attarde ensuite sur l'environnement du site d'implantation, la présence d'éventuels espaces protégés ou les risques naturels recensés. De quoi analyser les effets négatifs - et positifs, il peut y en avoir -, directs ou indirects, temporaires ou permanents de l'activité envisagée. Et imaginer les mesures à mettre en œuvre pour les limiter ainsi que la procédure de remise en état du site après exploitation (problème des friches industrielles).
L’étude de danger, clé de voûte de la démarche sécurité
C'est ensuite sur l'étude de danger que reposent les mesures de prévention des risques liés à la phase d'exploitation d'une activité industrielle. Elle est réalisée par l'industriel lui-même, mais contrôlée par l'Inspection des installations classées. Et elle est régulièrement révisée pour prendre en compte l'évolution des installations et de leur exploitation ainsi que celle de l'environnement et du voisinage.
L'étude de danger recense d'abord les phénomènes dangereux liés à l'activité industrielle en question. Pour se faire, elle décrit l'installation et son environnement ainsi que les produits utilisés. Elle détaille également les différentes sources de risque, qu'elles soient internes comme un processus en particulier ou externe comme le risque sismiquerisque sismique. Elle évalue leur probabilité d'occurrence et leur gravitégravité tout comme l'ampleur des zones qui pourraient être affectées en cas d'accidentaccident. Enfin, elle décrit les meilleures technologies disponibles afin de réduire ces risques à la source, engageant l'industriel à les mettre en œuvre. Et elle comporte les moyens de secours qui seront mis en œuvre dans le cas où surviendrait un accident malgré toutes ces précautions.