De nombreuses doctrines militaires actuelles impliquent un contrôle rigoureux de l’espace aérien en cas de conflit armé. Un objectif atteint à l’aide de systèmes anti-aériens, toujours plus précis et avancés d’un point de vue technologique. Futura vous propose un classement des dix systèmes les plus performants. 


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    Depuis la Première guerre mondiale et les premières utilisations d'aéronefsaéronefs au-dessus du champ de bataille, les armées ont rivalisé d'ingéniosité pour contester la suprématie aérienne de leurs adversaires. Des Flaks allemands aux DCA américaines, les systèmes anti-aériens atteignent aujourd'hui des niveaux technologiques sans précédents. À l'heure du conflit en Ukraine, le contrôle des cieux est devenu une problématique majeure, suscitant le débat chez les alliés ukrainiens sur la livraisons de batteries capables de détruire des avions, d'intercepter des missilesmissiles ou des drones. Plusieurs types de systèmes sont aujourd'hui déployés dans les armées du monde, toujours plus efficaces et redoutables.

    10. MEADS, Medium Extended Air Defense System

    En 1995, les États-Unis réfléchissent à équiper les pays-membres de l'OTAN d'un nouveau système anti-aérien. Les ingénieurs travaillent alors sur le MEADS, ou Médium Extended AirAir Defense System, considéré comme le successeur des batteries Patriot, particulièrement plébiscitées. Ce sont d'ailleurs 16 missiles intercepteurs dérivés du Patriot, le PACPAC-3 MSE. Particulièrement mobilemobile, le MEADS possède deux véhicules tracteurs-érecteurs-lanceurslanceurs et un radar multifonctions capable de détecter différents types d'appareils aériens.

    En 2016, l’U.S. Army teste une batterie MEADS dans le désert du Nouveau-Mexique. © U.S. Army
    En 2016, l’U.S. Army teste une batterie MEADS dans le désert du Nouveau-Mexique. © U.S. Army

    9. Hong Qi 9

    Souvent observé lors des parades militaires organisées par Pékin, le HQ-9 est l'un des systèmes anti-aériens déployés par la Chine au sein de ses forces armées. Avec une structure semblable au S-300 russe, le HQ-9 peut contenir quatre intercepteurs pouvant être lancés contre des avions, d’autres missiles, voire des satellites. La portée opérationnelle du système de base est estimé à 120 km, avec des missiles particulièrement massifs capables de voler à Mach 4, ou 4 900 km/h.

    8. Missile Aster

    La famille de missiles surface-air Aster constitue l'un des principaux arsenaux anti-aérien de la France. Déployé en 2001 sur le porteporte-avions Charle de Gaulle, l'Aster 15 est à lancement vertical capable d'intercepter à une altitude de 13 km, à 360 degrés, avec une vitessevitesse maximale de Mach 3 (3 700 km/h). L'Aster 30 possède des caractéristiques différentes, avec une portée opérationnelle de 100 km. Cette itération peut notamment stopper des missiles balistiques, atteignant aussi 3 700 km/h. Les missiles Aster sont régulièrement modernisés, la Marine nationale souhaitant améliorer l'Aster 15, en complémentarité avec les modèles 30 Block 1 NT.

    7. S-300

    Le S-300 soviétique s'est taillé une solidesolide réputation au moment de son déploiement chez les forces armées communistes, durant la Guerre froide. Entré en service en 1978, des versions modernisées du S-300 sont toujours utilisées dans plusieurs pays et anciens alliés du bloc soviétique. Le S-300VM, version la plus récente, intègre plusieurs radars capables de détecter divers types de plateformes. Le S-300 est capable d'engager plusieurs cibles simultanément, avec un estimation de 24 aéronefs et 16 missiles balistiques, à une portée maximale de 250 km. Des versions antérieures au 300VM ont été récemment utilisées par l'Ukraine face à l'invasion russe.

    6. MIM-104 Patriot

    Le Patriot américain fête cette année ses 40 ans depuis sa mise en service, en 1984. Utilisé par l'armée américaines et plusieurs membres de l'OTAN, le Patriot a récemment fait l'objet d'intenses débats dans le cadre de la guerre en Ukraine. Les munitions du Patriot peuvent atteindre 3 000 km/h, soit Mach 4, avec une portée de 150 km pour les versions les plus récentes. Son altitude maximale de 24 000 mètres dont du Patriot un excellent système pour stopper les missiles balistiques, des capacités remarquées par les autorités américaines durant la guerre du Golfe.

    5. S-400

    Entré en service en 2007 dans l'armée russe, le S-400 est une amélioration considérable du S-300. Toujours manufacturé par la firme Almaz-Antei, le système S-400 peut accueillir jusqu'à 48 missiles, équipé de divers instruments et de radars offrant une précision accrue. Les munitions du S-400 peuvent voler à Mach 6.2, ou 7 655 km/h. La portée varie selon la cible : un avion peut être abattu jusqu'à 350 à 400 km, tandis qu'un missile est intercepté à une distance maximale de 60 km.

    4. La Fronde de David, ou David’s Sling

    Le constructeur israélien Rafael a commencé à concevoir en 2009 un système anti-aérien à lancement vertical. Mis en service en 2017 au sein des Forces de défense israéliennes, David's Sling fait partie des systèmes les plus performants actuellement utilisés. Avec une grande portée de détection grâce à un radar AESAAESA, les têtes de David's Sling peuvent fuser à 7.5, donc 9 200 km/h. Leur portée équivaut à 250 km de distance, leur permettant de fermer l'espace aérien au-dessus d'Israel en cas d'attaque extérieure.

    3. SAMP-T

    Le système sol-air moyenne portée/terrestre, ou SAMP-TT, est une réalisation du consortium Thales/MBDA, dans le cadre d'un partenariat européen baptisé Eurosam. La portée du radar de SAMP-T atteint 120 km de rayon. Les capacités de détection et la précision du système sont accrues grâce à l'utilisation conjointe d'avions de détection AWACS. Les SAMP-T peuvent notamment lancer des missiles Aster, précédemment mentionnés.

    2. Iron Dome

    Depuis plusieurs années, l'Iron Dome israélien a démontré son efficacité dans le perpétuel conflit opposant l'Etat hébreu au Hamas, enclavé dans la bande de Gaza. En 2012, cinq batteries étaient installées à travers Israel. Les intercepteurs de l'Iron Dome peuvent détecter et détruire une cible située à une distance maximale de 70 km, venant percuter sa cible à Mach 2.2, ou 2 700 km/h. Son taux de succès est estimé à 90%. L'Iron Dome s'est illustré durant l'opération Protective Edge, en 2014, durant laquelle les batteries interceptaient 700 roquettes ennemies tirées depuis Gaza.

    1. THAAD

    L'histoire du Terminal High Altitude Area Defense (THAAD) est mouvementée, ayant débuté en 1987 pour une mise en service plus de vingt ans plus tard, en 2008. Le THAAD est vanté comme l'un des fleurons technologiques de Lockheed Martin, avec une capacité d'interception s'étendant à 200 km de distance. Volant à Mach 8.2, soit 10 000 km/h, les munitions du THAAD peuvent percuter différentes cibles à haute altitude, mais notamment des missiles balistiques à portée courte, moyenne ou intermédiaire. Utilisé par plusieurs pays alliés des États-Unis tels que la Turquie ou l'Arabie Saoudite, le THAAD serait théoriquement efficace contre des cibles conventionnelles ou nucléaires.