Dans les années 1960, nos sociétés ont dessiné un modèle. Celui de la voiture individuelle. Aujourd’hui, des enjeux environnementaux remettent ce modèle en question. Et, s’appuyant déjà sur plusieurs outils clés, les principes d’une mobilité durable gagnent du terrain.
au sommaire
Demain, nous ne circulerons pas comme hier. La demande de mobilité individuelle continue de croître. Mais la crise climatique que nous vivons actuellement nous pousse à revoir notre façon d'envisager nos déplacements. À nous orienter sur le chemin d'une mobilité durablemobilité durable qui limite la consommation de ressources, réduisant notamment les émissionsémissions de gaz à effet de serregaz à effet de serre, tout en garantissant aux individus la possibilité de satisfaire leurs besoins de déplacement. Et avec un coût qui reste raisonnable.
Si vous souhaitez en savoir plus sur les enjeux de la mobilité durable, vous pouvez accéder aux dossiers de Planète Énergies, une plateforme qui regroupe de nombreux contenus gratuits sur tous les types d'énergieénergie et les enjeux de la transition énergétiquetransition énergétique.
La voiture électrique
La technologie est bien sûr le premier levier que l'on pense à actionner lorsque l'on parle de mobilité durable. Ainsi, la voiture électrique peut être considérée comme l'un des outils d'une mobilité plus propre. Qui préserve a priori tant la planète que la santé des usagers. Car, en circulation au moins, la voiture électrique émet moins de CO2 que son équivalent thermique. Du moins en France où l'électricité est largement décarbonée.
Et n'oublions pas que dans cette catégorie entrent aussi les voitures à hydrogène qui, au lieu de compter sur une batterie rechargeable, produisent l'électricité nécessaire à leur fonctionnement dans une pile à combustiblepile à combustible.
Le covoiturage
Depuis quelque temps déjà, l'intérêt pour la voiture individuelle diminue. Le marché s'oriente de plus en plus vers une mobilité vue comme un service. Par exemple, les services de partage de voiture. Mais surtout, en matièrematière de mobilité durable, le covoiturage. Un bon moyen d'atteindre les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre puisqu'il permet d'optimiser le nombre de passagers par voiture et de réduire le nombre de véhicules en circulation à un moment donné. Une manière donc aussi de limiter les embouteillages qui, en plus de nuire à la bonne santé de notre Planète - et à la nôtre - représentent une perte de temps considérable pour ceux qui se déplacent au quotidien.
Dans les zones hyperurbaines, il est même possible d'envisager de partager son taxi. Une étude du Massachusetts Institute of Technology (États-Unis) suggère qu'il serait ainsi possible, à New York, de couvrir toutes les demandes avec seulement 3.000 véhicules, contre 13.000 aujourd'hui ! Une nouvelle forme de transport en commun, en quelque sorte...
Les transports en commun et l’aménagement du territoire
La mise en place de réseaux efficaces de transport en commun est en effet un autre outil de la mobilité durable. Il permet d'optimiser - bien plus que le covoiturage - l'empreinte carbonecarbone des déplacements de chaque personne. Et ce, en zone rurale comme à la ville. Là, justement, des aménagements durables, plus rationnels et qui mettent tout à portée, peuvent aussi permettre de diminuer le nombre de trajets nécessaires.
Et les transports en commun peuvent être rendus encore plus durables lorsqu'ils reposent, par exemple, sur des bus électriques ou à hydrogène. Ou qu'ils sont pensés en matière de complémentarité et d'intermodalité. Mettant par exemple des vélos à disposition dans les gares, pour permettre aux voyageurs de finir leur trajet grâce à ce moyen de transport vert. Le tout avec un seul et unique ticket ou abonnement.
Le vélo en libre-service ou non
Beaucoup de grandes villes proposent aujourd'hui des services de déplacement en mode actif : comme les trottinettes ou les vélos mis à disposition dans les rues. Car la plupart des déplacements se font finalement en voiture et sur de très courtes distances. L'usage généralisé du vélo pourrait ainsi permettre d'éviter bien des émissions de gaz à effet de serre.
Pour cela, il faudra penser à créer et à sécuriser des pistes cyclables. Et même des voies piétonnes. Tout en régulant plus le trafic automobileautomobile en centre-ville.
La mobilité intelligente
La mobilité durable pourra également compter sur un autre aspect de la technologie : celui de l'intelligence artificielle et du traitement des données. Dans des villes connectéesvilles connectées et intelligentes, les déplacements pourront être optimisés. Les résultats ? Moins de déplacements avec pour seul but de trouver une place de stationnement ou encore une circulation fluidifiée par une meilleure gestion des feux tricolores.
Le télétravail et l’innovation sociale
Au-delà de la technologie, la mobilité durable devra aussi compter sur de nouvelles manières de penser nos déplacements et notre quotidien. La mise en place de nouvelles solidarités et stratégies d'entraide, par exemple.
Sans parler du fait que la mobilité de demain peut aussi être envisagée sous un angle un peu différent : celui de la non-mobilité. Les nouvelles technologies permettent aujourd'hui - la mésaventure du confinement imposé par la crise du coronaviruscoronavirus nous l'a prouvé - à de plus en plus de personnes de travailler à distance. De quoi éviter bon nombre de trajets domicile-bureau chaque jour et limiter ainsi nos émissions liées à nos déplacements.
Et la problématique de la mobilité durable ne s'arrête pas aux seuls déplacements des citoyens. Elle concerne aussi la circulation des marchandises. Un vaste sujet...