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L'Icann - pour Internet Corporation for Assigned Names and NumbersInternet Corporation for Assigned Names and Numbers, comprenez « Société pour l'attribution des noms de domaine et des numéros sur Internet » - a été créée en 1998 sous l'impulsion d'Al Gore, alors vice-président des États-Unis.
L'Icann coordonne les adresses IP et noms de domaine
Elle se définit elle-même comme « un organisme à but non lucratif responsable de la sécurité, de la stabilité et de la coordination mondiale du système d'identificateurs uniques d'Internet ». En d'autres mots, ce sont les membres de l'organisation qui dessinent les cartes de notre monde virtuel.
L'Icann se pose donc comme le superviseur de la fonction technique d'Internet. Elle coordonne notamment ses ressources mondiales que sont les adresses IP, les noms de domaine - administration des .fr ou .com et création de nouveaux noms de domaine comme les .paris, par exemple -, les numéros de réseaux, etc. C'est elle qui accrédite et passe des contrats avec les bureaux d'enregistrement nationaux (tels que OVH en France, par exemple).
L'Icann coordonne notamment les noms de domaine. © niroworld, Shutterstock
L'Icann n'est plus liée aux États-Unis
Jusqu'au 1er octobre 2016, l'Icann était liée, par contrat, aux États-Unis et à son secrétariat d'État au Commerce. Un état de fait à l'origine de plusieurs polémiques, comme celle qui l'a opposée à la France et ses viticulteurs lors de la mise en vente des noms de domaine en .vin et .wine.
Depuis, la coordination et la gestion des identifiants uniques d'Internet ont été transmises au secteur privé, ce qui ne manque pas de soulever également quelques inquiétudes. L'Icann s'affiche désormais comme une entité internationale autorégulée, toujours à but non lucratif. Basée en Californie, elle reste soumise aux lois américaines.
Ses activités sont dirigées par un comité directeur dont les décisions peuvent être contrées par des collèges issus du secteur privé, de la communauté technique, des gouvernements ou encore de la société civile. Une cour d'arbitrage garde, en dernier recours, la possibilité d'annuler la décision.