La cryptomonnaie que veut lancer l’association Libra, créée par Facebook, n’a pas encore vu le jour et par conséquent elle n’est pas encore disponible sur les marchés. Néanmoins, malgré la réticence de certains gouvernements et la défection de plusieurs partenaires, l’objectif de Facebook reste de lancer la Libra dès le second semestre 2020 et il y a déjà des indices permettant d’imaginer comment la Libra sera accessible au plus grand nombre.
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Même si la société de Mark ZuckerbergMark Zuckerberg a annoncé qu'elle ne lancerait pas sa monnaie sans l'accord des différents régulateurs, les observateurs restent prudents car si légalement rien ne semble pouvoir empêcher son lancement, les États s'inquiètent de l'immense potentiel de la Libra et des conséquences sur les marchés financiers existants.
Une opposition toujours présente des gouvernements
L'arrivée d'une nouvelle monnaie qui pourrait être utilisée à grande échelle inquiète la plupart des gouvernements qui ont peur de voir leur souveraineté monétaire remise en cause. Le ministre des Finances, Bruno Lemaire, n'a pas caché son inquiétude face à l'arrivée de la Libra et s'affiche comme un fervent opposant de sa mise en circulation. La Russie a annoncé qu'elle ne la légaliserait pas et Washington n'est toujours pas rassuré.
Il faudra donc attendre les prochains mois, qui risquent d'être décisifs, pour savoir si la Libra sera bien mise en circulation au cours de l'année. Dans l'attente du feufeu vert des régulateurs, on en sait de plus en plus sur la Libra et son fonctionnement.
La Libra, un fonctionnement différent du bitcoin
Tout d'abord il faut bien noter que la Libra, telle qu'elle nous est présentée aujourd'hui et même si elle repose sur une blockchain, se rapproche dans son fonctionnement plus d'une monnaie virtuellemonnaie virtuelle que d'une cryptomonnaie comme peut l'être le Bitcoin. Contrairement à celui-ci dont le cours varie en fonction de l'offre et de la demande, la Libra sera indexée sur un panier de devises comprenant principalement, du dollar, de l'euro, du yen et de la livre sterling afin d'en faire une monnaie la plus stable possible.
L'objectif avoué de FacebookFacebook étant d'en faire une véritable monnaie d'échange, simple d'utilisation même pour les non-initiés aux cryptomonnaies. Cette stabilité et cette volonté affichée d'être ouverte au plus grand nombre en tant que monnaie virtuelle, utilisée quotidiennement, nous montre bien qu'elle ne va pas directement concurrencer les autres cryptomonnaies déjà en place. Il y a peu de chance que le lancement de la Libra entraîne d'importantes répercussions sur celles-ci.
À quels modes de distribution peut-on s’attendre ?
Avec sa filiale Calibra, Facebook souhaite doter tous les possesseurs de smartphone d'un porteporte-monnaie virtuel dans lequel il sera possible d'acheter, de vendre et de stocker des Libra. Dans un premier temps, il sera également possible de les échanger ou de les transférer via les autres applicationsapplications du groupe tels que Messenger, WhatsApp ou Instagram. Ce qui représente potentiellement plus de 2 milliards et demi d'utilisateurs quotidiens.
Une fois que la Libra sera totalement opérationnelle, elle devrait faire son apparition sur les différentes plateformes de trading aux côtés des autres cryptomonnaies.
Ce qu’il faut
retenir
- Malgré une réticence des principaux gouvernements, la société de Mark Zuckerberg espère encore pouvoir lancer sa cryptomonnaie courant 2020.
- La Libra devrait être disponible via le porte-monnaie virtuel Calibra, société filiale de Facebook.
- Sa valeur sera indexée sur un panier de devises mondiales et elle sera utilisable dans les différentes applications du Groupe, telles que Messenger et Whatsapp.
- Une fois opérationnelle, la Libra devrait également faire son apparition sur les différentes plateformes de trading existantes.