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S'informer sur les sciences et les technologies est essentiel dans une société basée sur le Progrès technoscientifique. Je connais Futura-Sciences depuis plusieurs années et l'équipe y fait un travail très apprécié (à Bruxelles aussi !). En matière d'information et de communication, soyons professionnels ! Et ambitieux ! Mais aussi modestes… Je ne partage pas l'opinion des scientifiques qui attribuent par exemple le rejet des OGM ou du nucléaire à une inculture scientifique généralisée. L'expérience montre que l’information (même de qualité) ne suffit pas à convaincre ou rallier. La réalité est beaucoup plus complexe. Le destinataire-récepteur d’un message y réagit par un cheminement cognitif personnel, complexe et largement imprévisible, dont on commence seulement à découvrir les tenants et aboutissants. A quoi bon donc informer si l’information est stérile ? Peut-être faut-il qu’en toute modestie, ceux qui s’essaient à l’art difficile de la communication et de la vulgarisation scientifique espèrent participer davantage à une évolution qu’à une révolution des opinions, en étoffant le débat démocratique et en développant la culture générale. Et comme l'a bien expliqué Bernard Schiele : « Si du strict point de vue de l'apprentissage d'un savoir scientifique, la vulgarisation faillit, elle contribue néanmoins fortement à sa socialisation. » Dans le contexte actuel, atteindre un tel objectif serait déjà un franc succès. Mais il faut cesser de voir la « com » et l’information scientifique comme une machine à convaincre ou, pire encore, à manipuler les esprits.
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Biographie
« Profil scientifique avec une dimension littéraire » : voici ce que disent les tests psychotechniques passés lors d'embauches dans le secteur privé. Mon parcours est en effet assez atypique pour un scientifique.
Je suis né en 1958 à Bruxelles. Avec mon diplôme de docteur en chimiechimie physiquephysique en poche, j'ai travaillé successivement à l'Université Libre de Bruxelles, à l'Hôpital Universitaire Erasme et ensuite dans la biotechnologiebiotechnologie et la chimie.Mais l'écriture est l'une de mes passions.
Pendant toutes ces années, je travaille aussi comme journaliste scientifique free-lance. Après avoir proposé mes services à un quotidien belge en 1983, j'ai multiplié les collaborations avec d'autres médias, la télévision, le journal La Recherche en France, etc.
Contaminé par le virus…
Par hasard, je tombe en 1992 sur un avis de concours organisé par la Commission européenne pour recruter des rédacteurs scientifiques. A ma grande surprise, je réussis toutes les épreuves (un an au total !) et je suis recruté en 1994, dans l'Unité Communication de la Direction générale de la recherche.
Actuellement, je suis Chef (faisant fonction) de cette Unité (30 personnes environ). J'ai piloté les grandes enquêtes Eurobaromètre sur la science et la technologie et j'organise les grands événements de la Direction générale (conférences sur la communication de la recherche, lancement des programmes-cadres, etc.). Je suis aussi le rédacteur en chef du magazine « research*eu »: http://ec.europa.eu/research/research-eu/index_fr.html
Membre du comité scientifique du réseau international sur la communication publique de la science et de la technologie (PCST), j'enseigne la communication scientifique à l'Université Libre de Bruxelles.
J'ai publié à ce jour huit ouvrages, dont « Communicating European Research » (Springer, 2007), « La Technique contre la démocratie » (Seuil, 1998) et, tout récemment, « Science et communication : pour le meilleur ou pour le pire » (Quae, 2009): http://www.quae.com/fr/livre/?GCOI=27380100692260
Voir aussi à ce sujet:
• l'article publié par l'Association Bernard Gregory : http://www.abg.asso.fr/display.php?id=1003
• l'article publié sur le site de la revue Science (en anglais) : http://sciencecareers.sciencemag.org/career_development/previous_issues/articles/2380/raising_the_profile_of_european_research#
• mon site personnel : http://www.michelclaessens.net/
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