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YouTube : les limites techniques et économiques
Bien sûr, YouTubeYouTube pour l'instant ne fonctionne que sur les contenus que les internautes lui fournissent et n'indexe pas les contenus vidéo provenant d'autres plates-formes. En cela, il n'est pas un "vrai" moteur de recherche à la recherche de toutes les vidéos disponibles sur le web quelque soit leurs formats.
De plus, comme tout moteur de recherche, YouTube n'est pas parfait : les recherches spécifiques fonctionnant bien souvent mieux que celles sur des sujets généraux, qui peinent à renvoyer des résultats pertinents (Astrophysique fonctionne beaucoup moins bien que Simpsons Mapple par exemple).
Autre difficulté technique encore à résoudre : les propos de ces vidéos ne sont pas indexés par le moteur. Ce qui rend impossible de retrouver un passage particulier perdu dans la nasse des milliards de vidéos indexés. Mais comme le montre GoogleGoogle lui-même avec son outil d'indexation audio, à la suite de Blinkx ou EveryZing, l'indexation des contenus vidéos est amenée à progresser. Nous serons donc capables demain de chercher de l'information dans les propos tenus dans les vidéos, de sélectionner les commentaires vidéos selon des mots clés ou des termes de recherche. Enfin, l'ajout d'outils de reconnaissance des formes ou des visages, comme Viewdle permettra également d'aller plus loin dans l'indexation et donc à terme dans la fluidité avec laquelle nous naviguons entre et dans les vidéos.
Autre problème majeur pour Youtube : rendre cette révolution technologique économiquement soutenable.
Car transformer le coût de la bande passantebande passante de ce milliard de vidéos vu chaque jour sur YouTube en argent sonnant n'est pas si simple explique Rémi Douine sur le blogblog d'Actualité de la recherche en histoire visuelle. En effet, YouTube a besoin de centaines de milliers de serveursserveurs pour distribuer des vidéos qui ne sont vus en moyenne que par une poignée d'utilisateurs. Et la question de comment rentabiliser ce trafic reste pendante. Même si YouTube vient visiblement de décider d’utiliser AdSense pour monétiser ses contenus, en faisant s'afficher des publicités en bas des fenêtresfenêtres vidéos, rien n'indique que la solution sera suffisante pour rentabiliser le trafic. Pourtant, des solutions commencent à s'esquisser, comme celle suggérée par Auditude : le système identifie le contenu originel de chaque vidéo publiée sur MySpace et fait apparaître en surimpression le programme d'origine, sa date de diffusion et un lien vers des magasins où l'on peut acheter la musique ou l'épisode en question. Surtout, une fois le conte nu originel trouvé explique TechCrunch, Auditude ajoute un encart publicitaire à la vidéo dont les revenus iront au propriétaire du contenu original, quelque soit la personne qui a chargé la vidéo. Une invention qui permet d'imaginer une rémunération de facto de la dissémination des contenus par la foule comme le dit très bien Alexis Mons : "le piratage devient l'essence même du business". On pourrait imaginer bien d'autres solutions comme ajouter des publicités facilement dans les vidéos, à la manière du projet ZunaVision, capable d'ajouter des publicités d'une manière réaliste dans les surfaces planes qui figurent dans un film. Dans le domaine, il est à parier que l'innovation va faire feu de tout boisbois dans les prochains mois. Le temps presse : la rentabilité de YouTube est devenue une priorité pour Google !