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La France ne fait pas exception
Reste la France qui ne va pas échapper à ce phénomène, bien au contraire. Incubateurs, fonds d'amorçage, capital-risque, mesures gouvernementales pour aider à la création et au développement de start-upstart-up, etc. Tout l'arsenal de la " nouvelle économie " est progressivement mis en place dès le milieu des années 1990 et connaît une accélération significative suite aux Assises Nationales de l'Innovation organisées en 1998 à l'initiative du gouvernement. Progressivement, des Silicon ValleySilicon Valley françaises voient le jour, en particulier dans le domaine des sciences du vivant dont la Genetic Valley d'Evry, près de Paris, est l'un des plus beaux exemples.
Certains établissements publics de recherche, mais aussi des grands groupes industriels comme Thomson (devenu ThalèsThalès depuis) n'ont pas attendu cette fièvrefièvre pour appliquer le modèle de Stanford.
Hélas, dans le même temps, fleurissent des projets farfelus portés par ceux qu'attire l'argent facile. C'est le revers de la médaille d'un modèle qui séduit. " C'est une économie du bluff. Tout le monde a intérêt à mentir : les entreprenautes, pour lever de l'argent, les fonds de capital-risque, pour revendre leurs parts à des actionnaires. La victime, à terme, ce sera le petit actionnaire ", déclare en janvier 2000 le créateur de Neteconomie.fr, un site d'informations. Dans un tel contexte, seule les bonnes vieilles recettes d'une ancienne économie tant vilipendée en cette ère d'une soit-disant " nouvelle " économie, semblent prometteuses pour l'avenir.
Avant tout l'audace et le courage de quelques uns "exportable", le modèle de la start-up l'est donc sans aucun doute. Ce rapide tour d'horizon suffit pour s'en convaincre. On peut d'ailleurs le regretter, notamment pour tous ceux qui souhaitent créer une entreprise mais refusent ce modèle. Car pour eux, le parcours du combattant est encore plus difficile. Partout, c'est donc aujourd'hui la même recette qui est appliquée avec des ingrédients identiques - réateurs d'entreprises, investisseurs, universités, marché boursier et encouragements des pouvoirs publics - dont seul le dosagedosage varie d'un pays à l'autre. En revanche, il est certain que l'argent, indispensable, ne suffit pas à la réussite de ces fragiles structures. Il faut savoir également les accompagner avec une attention toute particulière durant leur développement, faute de quoi elles sont vouées à l'échec.
Mais le plus important reste sans conteste les hommes, ceux qui souhaitent entreprendre. Or sur ce plan, rien n'a changé entre l'ancienne et la nouvelle économie. Seuls les hommes audacieux, courageux et disposant des capacités de réflexion nécessaires sont capables de se lancer dans la création d'une entreprise. Ce qui, soulignons-le, n'a rien à voir avec la direction d'une entreprise. Ceci explique pourquoi de nombreuses start-up deviennent très rapidement des start-down.