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Les trois lois de la robotiquerobotique ont été imaginées par l'auteur américain d'origine russe Isaac AsimovIsaac Asimov alors qu'il écrivait des nouvelles pour le magazine Astounding Science Fiction, dirigé par John Campbell.
Isaac Asimov est certainement l'un des auteurs de science-fiction parmi les plus connus au monde. Cet écrivain prolifique publia ou édita plus de 500 livres, dont des nouvelles et romans de science-fiction, ainsi que de très nombreux ouvrages de vulgarisation scientifique. Ses œuvres les plus célèbres relèvent de l'univers de Fondation et font partie du Cycle des robotsrobots.
Les trois lois de la robotique furent le fruit de discussions entre Isaac Asimov et John Campbell autour du thème des robots. Elles furent citées explicitement pour la première fois en 1942 dans la nouvelle Cycle fermé (Runaround). En voici la formulation originale :
- loi numéro 1 : un robot ne peut porter atteinte à un être humain ni, restant passif, permettre qu'un être humain soit exposé au danger ;
- loi numéro 2 : un robot doit obéir aux ordres que lui donne un être humain, sauf si de tels ordres entrent en conflit avec la première loi ;
- loi numéro 3 : un robot doit protéger son existence tant que cette protection n'entre pas en conflit avec la première ou la deuxième loi.
Précisons que le scénario du film I, Robot d'Alex Proyas, bien que basé sur les nouvelles d'Asimov et plus particulièrement sur le livre du même nom, s'en détache pour retrouver le schéma classique de la rébellion des machines, thème qui n'était pas du goût de l'auteur.
En effet, Isaac Asimov a lutté toute sa vie contre la peur qu'inspiraient la science et la technologie, en particulier les robots. Il trouvait les histoires de révoltes de robots et de monstres cybernétiques ridicules. Pour lui, les robots n'étaient que des machines, certes sophistiquées, mais n'ayant pour objectif que d'effectuer les tâches pour lesquelles les ingénieurs les avaient conçues. Afin de s'assurer de leur fidélité et d'éviter tout danger pour l'Homme, les trois lois devaient être intégrées au plus bas niveau du « cerveaucerveau positronique » (selon les termes d'Asimov) des robots, garantissant ainsi leur inviolabilité.
Mais avant d'aller plus loin au sujet des trois lois, essayons dans la prochaine page de ce dossier de comprendre pourquoi les robots inspirent encore aujourd'hui une telle peur.