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Les travaux dans le domaine de la bionique connaissent des avancées considérables au fil des ans. Partis d'un processus de répétition programmée, les robotsrobots sont aujourd'hui capables d'apprendre seuls et même d'imiter le processus évolutionniste.
Quand les robots apprennent
Des enregistrements neurophysiologiques ont montré que les neuronesneurones des circuits dits « dopaminergiques » des MammifèresMammifères s'activent comme s'ils rendaient compte d'une erreur sur la prédiction de l'attribution d'une récompense. Le fonctionnement de ce type de neurones a largement inspiré l'architecture de contrôle d'un Psikharpax virtuel qui a réussi la tâche du labyrinthe en croix, après des essais aussi laborieux - mais finalement aussi efficaces - que ceux que l'on peut observer chez des rats réels.
De nombreux travaux portent sur l'apprentissage par imitation chez les robots, notamment ceux de l'école polytechnique de Lausanne. La poupée Robota, par exemple, est équipée de capteurscapteurs visuels et auditifs. Sa bouche peut remuer, ses bras sont articulés, ses mains préhensilespréhensiles. Elle est capable d'imiter des gestes simples accomplis devant elle par un humain et est également capable de mettre en correspondance des sons entendus et la façon qu'elle aura de les prononcer. Outre sa contribution à la progression des connaissances sur l'apprentissage par imitation chez les systèmes artificiels, la poupée Robota est impliquée dans le programme d'éducation pour enfants autistes AuRoRaAuRoRa (Autonomous mobile RobotAutonomous mobile Robot as a Remedial tool for Autistic children).
Les robots se développent
Livré à lui-même sur un tapis d'éveil pour bébé, Aibo explore les conséquences sensorimotrices des différentes actions qu'il peut effectuer, comme bouger sa patte, ouvrir sa gueule, donner un coup dans un objet suspendu, japper, etc. À chaque fois, l'action choisie est celle qui optimise son apprentissage. Comme un bébé, il s'intéresse un temps à un certain comportement, qu'il reproduit plusieurs fois de suite, pour l'abandonner soudain et passer à un autre. Il élabore ainsi lentement lui-même son répertoire moteur et apprend qu'un objet suspendu peut se balancer d'un coup de patte ou qu'il peut être mordillé, que japper lors de l'entrée d'un expérimentateur entraîne... un jappement de celui-ci - un choix délibéré des chercheurs pour communiquer avec leur robot.
Le processus évolutionniste chez les robots
La bionique s'intéresse aux robots-chienschiens, mais aussi aux robots volants. Dans l'état actuel des connaissances, personne ne sait exactement quel type de contrôle utiliser pour un robot à ailes battantes, ni quelle forme idéale donner aux ailes, ni quels degrés de liberté leur associer pour que ce robot vole efficacement. C'est pourquoi il est avantageux de laisser un processus évolutionniste ajuster lui-même ces caractéristiques. Par évolution, l'oiseauoiseau artificiel Robur va contrôler les mouvements des panneaux de ses ailes pour voler efficacement.
Bien que ces méthodes parviennent à trouver comment battre des ailes en dépensant le moins d'énergie possible, il reste que les oiseaux seraient vite épuisés à utiliser constamment ce mode de locomotion. Aussi ont-ils appris à exploiter le mouvement des masses d'airmasses d'air pour alterner vol battuvol battu et vol planévol plané au-dessus des terres, comme le font les oiseaux de proie. D'autres exploitent les différences de vitesse du ventvent à la surface des océans comme les albatros. Par évolution, un motoplaneur simulé a reproduit la trajectoire caractéristique de cet oiseau.