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Dans le seul but d'accroître les connaissances sur les espècesespèces animales, sans pour autant viser une application précise, des animatsanimats « agents secrets » s'infiltrent parmi les animaux. Certains robotsrobots bio-inspirés sont en effet conçus pour décrypter leurs modes de communication.
Auto-organisation
Les Insbots mis au point par les équipes du projet européen Leurre ont eu pour but de mieux comprendre l'auto-organisation d'un groupe de cafards. Programmés pour avoir des comportements semblables à leurs congénères vivants et imprégnés de leur odeur, les robots ont fait comprendre aux chercheurs comment ils pouvaient modifier le choix collectif des insectesinsectes pour se réfugier vers des zones d'ombre plus ou moins confortables.
Danse
Contrairement aux idées reçues, la façon dont les abeilles ouvrières comprennent les éléments de la fameuse danse en huit est encore peu connue. Une équipe allemande a conçu Robobiene afin qu'il exhibe les signaux élémentaires de la danse pour déterminer exactement à quels signaux réagissent les butineuses. La plus grande difficulté a été de faire accepter le robot par les abeilles dans la ruche et même si, à ce jour, il n'a pas encore été capable d'envoyer les ouvrières à bon port, il a pu en entraîner quelques-unes dans son sillage, signe qu'il a été partiellement « compris » !
Le projet européen ASSISI (Animal and robot Societies Self-organise and Integrate by Social Interaction) déploie de même des études afin que des robots apprennent le « langage » d'autres animaux, comme des poissonspoissons par exemple.
Dépression
Les antidépresseurs sont souvent testés sur des rats artificiellement déprimésdéprimés. La façon dont on les déprime est souvent cruelle, c'est pourquoi des ingénieurs japonais ont cherché des moyens moins drastiques (et plus « naturels, disent-ils), de les plonger dans cette maladie. Des robots WR3 ont appris différents comportements - dont des modes d'attaque - afin de déclencher chez eux un stressstress social.
Les chercheurs ont pu ainsi déterminer que la dépression la plus importante se développe lorsque les rats sont attaqués constamment pendant leur jeune âge, puis de temps en temps à l'âge adulte. Certes, ces expériences ne sont pas directement transposables à l'Homme, mais apportent des renseignements intéressants pour l'impact des stimuli extérieurs dans la maladie. À l'évidence elles paraissent très peu éthiques, mais cependant moins cruelles que les électrocutionsélectrocutions ou les nages forcées imposées à ces animaux dans certains laboratoires pharmaceutiques... !