au sommaire
Les automatesautomates et robotsrobots ont évolué au fil des décennies, mais comment les animatsanimats ont-ils été créés ? Découvrez sans plus attendre cette approche, qui se définit comme complémentaire de l'intelligence artificielleintelligence artificielle (IA) classique.
Découvrez l'approche animat. Ici, une araignée robot. © PeteLinforth, CCO
En 1986, en réaction aux limitations de l'intelligence artificielle (IA) classique, Rodney Brooks -- doctorant chez McCarthy -- a l'idée de concevoir l'architecture de contrôle d'un robot en écartant toute notion « intelligente » de représentation mentale et en réintégrant l'action dans la constructionconstruction des connaissances du système. Il affirme en effet qu'un système artificiel doit se concevoir comme un système entier se comportant dans un environnement réel. Ce qu'il a nommé la « robotiquerobotique comportementale » (behavior-based robotics) retrouvait ainsi l'esprit des concepteurs des premiers robots du début du XXe siècle.
Une image d'animat utilisée pour une des conférences SAB (Simulation of Adaptive Behavior). © Jean Solé 2000, DR
Le principe des animats
L'approche animat vise à concevoir des systèmes artificiels simulés ou des robots réels inspirés des animaux, aptes à exhiber de façon autonome des capacités adaptatives dans un environnement complexe, dynamique et imprévisible (Meyer et Guillot, 1991 ; Meyer, 1996). En cela, elle se définit comme complémentaire de l'IA classique, qui peut être plus performante quand on connaît les caractéristiques d'un environnement ou qu'on peut les prédire. Les animats sont dits « situés », car ils appréhendent le monde à leur façon par leurs capteurscapteurs et leurs actionneurs afin d'y réagir au mieux, avec une intervention humaine minimale.
Le but de cette approche n'est donc plus de concevoir des systèmes aussi « intelligents » qu'un humain mais de leur apporter une capacité d'apprentissage pour qu'ils s'adaptent eux-mêmes au travail demandé. Les animats ont un double objectif :
- en recherche appliquée, être complémentaires des robots « ingénieurs » pour lesquels l'humain peut donner toutes les informations sur les conditions de réalisation de la tâche ;
- en recherche fondamentale, pour approfondir les connaissances sur l'autonomieautonomie du vivant.