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La qualité façon Géoportail accessible sur Google Earth
Lors du premier comparatif effectué le 22 juin 2006, l'affluence sur le site et l'impossibilité d'accéder à autre chose qu'à la page d'accueil nous a rappellé que l'IGN ne disposait pas de moyens techniques similaires à ceux de GoogleGoogle. Victime de son succès et de la grosse campagne de communication qui l'entourait, GéoportailGéoportail est resté indisponible pendant plusieurs jours.
Qu'est-ce qui a coincé les gonds du portail ? Les 245.000 personnes qui se pressaient en moyenne toutes les heures à la porteporte, et ce durant les deux premiers jours, ainsi que le sous-dimensionnement technique prévu par l'IGN à l'occasion de l'inauguration de son service. Ces deux imprévus donnaient lieu à un site croulant littéralement sous les requêtesrequêtes, et à la frustration des internautes de voir s'afficher la page de garde sans pouvoir aller de l'avant et utiliser l'outil tant attendu.
On est en lieu de se demander pourquoi, devant l'engouement actuel pour Google EarthGoogle Earth, Nasa World WindNasa World Wind et les services de géolocalisation, l'IGN n'avait pas prévu une telle popularité, et pourquoi son prestataire technique Teamlog n'avait pas préparé un plan de repli en cas d'affluence record. « A-t-on le droit de surdimensionner une infrastructure quand il s'agit d'argent public ? » rétorquent des responsables. Une réponse qui soulève un point important : d'une part l'IGN n'a évidemment pas les moyens financiers et techniques de Google, d'autre part il s'agit dans le premier cas d'un service public, dans l'autre privé.
La première mi-temps n'aura pas lieu...
En cette première mi-temps de 2006, il a donc fallu se contenter de l'équipe des coiffeurs, en la présence du site de pagesjaunes.fr proposant des clichés aériens fournis par l'IGN, et probablement réutilisés pour Géoportail à un niveau de qualité supérieur (une hypothèse vérifiée par la suite).
Heureusement en cette fin 2009 Géoportail est pleinement opérationnel. L'heure du règlement de compte a sonné.
La comparaison des vues de la Tour Eiffel offertes par Google Earth et Géoportail donne clairement l'avantage au premier : Google Earth propose en effet un niveau de zoom et de détail nettement supérieur.
Retour vers le futur
Alors qu'en 2006, lorsque l'on quittait la capitale pour gagner l'île de Beauté et zoomer sur le port de Bastia, les vues aériennes de l'IGN prenaient le dessus; ce n'est maintenant plus le cas. Et pour cause, Google Earth dispose désormais des photographiesphotographies aériennes de l'IGN. A l'inverse, malgré que les sources soient similaires, c'est Google Earth qui propose la meilleure qualité de rendu, l'imagerie de Géoportail 3D étant curieusement parasitée.
Concernant le Mont Saint-Michel, Google nous offre une vue plus haute en couleurs, et une nouvelle fois un meilleur niveau de zoom :
(Cliquer pour agrandir.) Le Mont Saint-Michel vu par Google Earth à gauche et par Géoportail 3D à droite © Google; IGN
Le constat de cette nouvelle première mi-temps est accablant. Que ce soit pour des images satellites de sources externes ou pour des images provenant d'IGN, c'est Google Earth qui domine, tant par l'interface, les couleurs, que le niveau de zoom possible.