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Dès le début de la décennie, AmazonAmazon a créé la surprise en annonçant qu'elle envisageait sérieusement la livraison de colis par drone. D'autres, tels que DHL ont rejoint le mouvement. L'idée ? Acheminer par la voie des airs des paquetspaquets de moins de 2,3 kgkg, ce qui d'après Amazon constituerait 86 % des livraisons.
Le 7 décembre 2016, à titre expérimental, Amazon a effectué sa première livraison de colis par drone en Grande-Bretagne. © Amazon
Parmi les obstacles à franchir se trouvait l'autorisation de la FAA (Federal Aviation Administration), l'autorité qui régule le ciel états-unien. Les lobbys pro-drones ont donc mis en avant le fait que l'usage de drones - étant alimentés par batterie ou à l'énergie solaire - réduirait la pollution due aux camions de livraison. Afin d'accélérer les choses, Amazon a présenté, dès l'été 2014, une proposition d'utilisation de l'espace aérien à basse altitude, pour le déploiement de drones. L'idée ? L'espace entre 60 et 120 mètres d'altitude serait réservé à ces appareils, constituant une sorte d'autoroute pour drones, en particulier ceux dédiés à la livraison. Plus bas, jusqu'à 60 mètres, on trouverait l'espace pour les drones de particuliers, notamment ceux destinés aux prises de vue aériennes. Entre temps, les expériences pilotes se sont multipliées et certaines se sont même concrétisées.
La mission initiale de Flirtey : la livraison de médicaments. Il reste que Domino’s Pizza a été séduit et entend l’utiliser pour livrer des pizzas à domicile ! © Flirtey
Juillet 2015 a marqué le démarrage de tests en vraie grandeur, autorisés par la FAA
L'une des expériences concernait la livraison de médicaments par les drones de la jeune entreprise Flirtey, dans des zones rurales de Virginie. Une pharmacie place les médicaments correspondant aux ordonnances dans le coffre des drones et les machines volantes font le reste, livrant à domicile chacun des 24 patients sélectionnés. Flirtey ne s'est pas arrêté en si bon chemin et a par la suite testé la livraison de pizzas par la voie des airs, en partenariat avec Domino's Pizza. Signe des temps, au début de l'année 2017, la start-upstart-up a levé 16 millions de dollars. En mai 2018, la FAA a intégré Flirtey dans son programme pilote d'intégration de drones dans l'espace national.
De son côté, Amazon a continué d'avancer ses pions. En juin 2018, elle a obtenu validation d'un brevet déposé deux ans plus tôt, visant à empêcher le détournement de ses drones volants. Un an et demi plus tôt, après une longue période de test, la Poste a ouvert une ligne commerciale régulière de livraison de colis par drone pour une « pépinière d'entreprises isolées ». L'appareil, pouvant emporter 3 kg à une vitesse de croisière de 30 km/h, dessert la commune de Pourrières, dans le Var. C'est la direction générale de l'aviation civile (DGAC) qui a donné son feu vert.
Bizzby Sky voudrait être l’équivalent d’un Uber des drones : on requiert un drone de livraison, on insère un objet dans le coffre et on suit sa trajectoire jusqu’à son arrivée à bon port. © Bizzby Sky
Si de nombreuses entreprises de taille en sont encore à la phase de test, une société anglaise, Bizzby Sky, affirme avoir mis au point un dispositif opérationnel. L'entreprise s'appuie sur des drones quadricoptères, couplés à des dispositifs GPSGPS et à une applicationapplication pour mobilemobile simple d'emploi. L'utilisateur demande un drone et, à son arrivée, peut placer un objet dans son coffre. Il indique l'adresse de destination et l'appareil fait le reste, tout en diffusant en temps réel le flux vidéo de son parcours sur le mobile de l'utilisateur !