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C'est entendu, la voiture autonome nous promet une révolution peut-être au moins aussi déterminante que le passage aux chevaux à vapeur. Car avec l'avènement de véhicules dotés d'une autonomie de conduite de niveau 5 (aucune intervention humaine en dehors de démarrer le véhicule et d'entrer une destination), c'est notre rapport à l'automobileautomobile et sa fonction qui seront profondément bouleversés. La voiture deviendra une sorte de majordome qui emmènera les enfants à l'école le matin, puis reviendra pour nous conduire au travail avant d'aller se stationner ou de partir récupérer les courses alimentaires que nous aurons commandées, etc.
Actuellement, tous les grands constructeurs automobiles planchent sur des projets de voiture autonome, avec des approches assez différentes. Cependant, deux tendances fortes se dégagent. D'un côté, les marques qui misent sur un stylestyle conservant à l'automobile sa vocation d'objet de désir. De l'autre, des constructeurs qui cherchent à rompre avec le rôle de marqueur social de la voiture d'aujourd'hui. Les carrosseries deviennent alors sobres, voire minimalistes. L'important n'est plus ce qu'est la voiture, mais ce qu'elle fait pour nous. Une bonne illustration de cette approche est la Google Car dont on ne peut pas dire que son style laisse béat d'admiration.
Volkswagen a opté pour une approche assez similaire dans sa vision d'une voiture 100 % autonome. Le constructeur allemand a choisi le salon de l'automobile de Genève pour présenter son concept-car baptisé Sedric. Et le résultat a de quoi surprendre de la part d'un groupe qui possède des marques aussi prestigieuses qu'Audi, Bentley, Bugatti, Porsche ou encore Lamborghini. En effet, ce concept de voiture électrique autonome de niveau 5 ressemble plus à une navette de transport en commun qu'à une automobile.
Avec son concept-car Sedric, Volkswagen imagine la voiture autonome comme un assistant personnel plutôt que comme un objet de désir. © Volkswagen
La Sedric, un salon sur roues
Selon Volkswagen, son design a été pensé non pas pour séduire mais pour inspirer la confiance, d'où la robustesse avec ses flancs larges et ses montants de toittoit imposants. L'accès à bord se fait par deux portesportes centrales dégageant un large espace facilitant l'entrée dans l'habitacle. L'intérieur rompt avec ce à quoi nous sommes accoutumés. Les sièges individuels sont remplacés par deux banquettes qui se font face, libérant un vaste espace central dont le plancherplancher est totalement plat.
Pas de tableau de bord, pas de colonne centrale, pas de poste de pilotage avec volant et pédales. La surface vitrée, offrant une vue manoramique sur l'extérieur. Le parebrise avant est en en fait un écran OledOled transparenttransparent qui peut se transforme en téléviseur ou en système d'affichage à réalité augmentée. L'airair est purifié par un système de filtres à charboncharbon et bambous. Les créateurs ont même disposé des plantes grasses, façon jardin japonais, sur la plage arrière.
L'interaction avec Sedric se veut très simple. On l'appelle à l'aide d'une petite télécommande à un seul bouton et elle arrive. Munie de caméra avec système de reconnaissance faciale, la voiture reconnaît son propriétaire et lui ouvre ses portes. Installé à bord, le passager n'a plus qu'à parler à l'intelligence artificielle pour lui indiquer sa destination.
Libérés des contraintes de la conduite, nous utiliserons le temps passé à bord de ces voitures pour travailler, nous distraire ou nous reposer comme nous le faisons aujourd'hui dans les avions, les trains ou les bus. Qui sait, un jour, peut-être, le temps passé à travailler dans une voiture sans chauffeur sera comptabilisé dans la duréedurée de travail...