Les voitures électriques chinoises sont soupçonnées de collecter des données

Les tensions entre la Chine et les États-Unis sont à leur comble. Dernière en date : la secrétaire au Commerce américaine, Gina Raimondo, a profité d'une réunion organisée par le Conseil atlantique mardi pour mettre en garde contre la menace que représentent les véhicules électriques chinois pour la sécurité nationale.

Elle a notamment accusé les industriels chinois de collecter massivement des données sur les conducteurs avant de les envoyer à Pékin, rapporte nos confrères de Bloomberg. Des affirmations fondées sur la quantité importante d’informations générées par les véhicules électriques et autonomes, et qui suscitent des inquiétudes quant à la destination de ces données sensibles.

Une guerre technologique sur le point d'éclater ?

Ces déclarations s’inscrivent au lendemain de la guerre commerciale sur les semi-conducteurs sino-américaine, dans un contexte où l'administration Biden souhaite mettre l’accent sur la sécurité nationale en légiférant sur la collecte et le traitement de données par des puissances étrangères.

Dans la lignée de la politique de Donald Trump – l’ancien président américain avait été le premier à imposer des droits de douane à la Chine – le gouvernement américain travaille notamment à des mesures de restriction commerciale à l’encontre de la Chine, dont des tarifs supplémentaires portant sur les importations chinoises de véhicules électriques.

Pour autant, les fameux semi-conducteurs ne sont pas laissés de côté, puisque Gina Raimondo souhaite également limiter leur importation, soulignant le besoin de protéger les technologies avancées développées par les entreprises américaines… et la très rude concurrence représentée par la Chine dans les secteurs technologiques clés.