Le manufacturier Sumitomo a développé un concept de pneumatique qui intègre un boîtier de récupération et de transformation de l'électricité statique pour alimenter les équipements d'une voiture.
au sommaire
Trouver le moyen de transformer les mouvementsmouvements des roues d'une voiture en énergieénergie est une problématique à laquelle Goodyear s'est attelé il y a déjà quelques années. À l'époque, le manufacturier américain avait travaillé sur des composants thermoélectriques et piézoélectriquespiézoélectriques qui transformeraient la chaleurchaleur et le mouvement en électricité afin de charger les batteries d'une voiture électrique ou hybridehybride. Sumitomo poursuit un objectif assez similaire mais avec une méthode différente.
Associé à l'université de Kansai au Japon, le fabricant de pneumatiquepneumatique cherche à exploiter l'électricité statique née d'une frictionfriction provoquée par la déformation de l'enveloppe du pneu en mouvement. Le dispositif se présente sous la forme d'un boîtier inséré à l'intérieur d'un pneumatique standard. L'appareil renferme deux couches de caoutchouccaoutchouc recouvertes chacune d'une électrodeélectrode, ainsi qu'un film chargé négativement en contact avec un film chargé positivement. Lorsque le pneu roule, il provoque une friction entre les films qui, en retour, génèrent une électricité statique pouvant être récupérée.
Pour alimenter des capteurs de pression et d’autres équipements d’une voiture
Selon les chercheurs à l'origine de ce projet, le système pourrait notamment alimenter les capteurs de pressioncapteurs de pression des pneumatiques et pourquoi pas d'autres équipements électriques d'une voiture peu gourmands en énergie. Aucune donnée n'est communiquée sur la capacité de ce boîtier à charge par friction, mais l'on peut imaginer au vu de sa taille que la quantité d'énergie produite ne doit pas être énorme.
Mais peut-être serait-il envisageable d'insérer plusieurs appareils de ce type dans un pneumatique et de les brancher en série ?!
Un pneu pour recharger la batterie de sa voiture électrique ?
Article de Marc ZaffagniMarc Zaffagni, le 09/03/2015
Le manufacturier nord-américain Goodyear a dévoilé un concept de pneumatique automobileautomobile combinant des composants thermoélectriques et piézoélectriques qui transformeraient la chaleur et le mouvement en électricité. De quoi apporter un appoint d'énergie susceptible de prolonger l'autonomie des véhicules électriques.
Il y a quelques mois de cela, nous évoquions les travaux conduits aux États-Unis par des chercheurs de l'Oak Ridge National Laboratory du département de l'Énergie. L'équipe est parvenue à extraire du noir de carbonecarbone à partir de pneus usagés puis s'en est servi pour fabriquer l'anodeanode d'une batterie lithium-ion. Dans une approche radicalement inverse, Goodyear travaille actuellement sur un pneu capable de produire de l'électricité afin de charger les batteries d'une voiture électrique ou hybride. Lors du salon automobile de Genève qui a débuté la semaine dernière, le manufacturier a dévoilé ce qui n'est encore qu'un concept baptisé BH03.
Ce pneu associerait des composants thermoélectriques et piézoélectriques. Pour les premiers, il s'agirait d'une texturetexture de gomme dite « ultra noire » capable d'absorber la chaleur produite lorsque le véhicule est stationné et que le pneu est chauffé par le SoleilSoleil. Dans le cas des composants piézoélectriques, il est question d'un tressage incorporé dans la carcasse qui réagirait au roulage et à la déformation du pneumatique. Goodyear ne fournit aucune donnée précise sur les performances du BH03, se contentant d'indiquer qu'il pourrait prolonger l'autonomie d'une voiture électrique. La récupération d'énergie reste l'un des axes de recherche cruciaux pour les constructeurs. Ce pneu Goodyear semble donc être une idée séduisante, tout du moins sur le papier.
Une jante spécifique pour récupérer l'énergie
Cependant, de nombreuses questions techniques demeurent, notamment à propos du système de conversion et d'alimentation de la batterie. Le concept laisse penser que le pneu devrait être associé à une jante spécifique qui puisse faire la liaison avec le module de récupération d'énergie. On ignore également si la production d'électricité serait corrélée à la vitessevitesse du véhicule. D'ailleurs, Goodyear ne s'avance nullement sur une quelconque date d'arrivée d'un tel produit.
Ce projet en rappelle un autre, tout aussi ambitieux, sur lequel planche la marque allemande Audi. Son département de R&D explore la possibilité d'utiliser les amortisseurs de la voiture pour produire de l'électricité. À l'instar d'un système de récupération de l'énergie cinétique (SREC), l'idée est de capter la chaleur produite par l'échauffement de la suspension qui, selon Audi, peut atteindre entre 100 et 125 °C. Audi aurait mis au point un amortisseur incorporant un générateurgénérateur synchronisé avec le mouvement mécanique de la pièce. Mais là encore, le constructeur n'évoque aucune feuille de route précise.