Plus léger, plus coupleux et associé à de nouvelles batteries de 504 et 630 Wh, le nouveau moteur Shimano EP8, qui équipera les modèles 2021 de VTT électriques, promet un pédalage assisté plus naturel et progressif.
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Enfin ! peuvent s'écrier les amateurs de VTT électrique qui attendaient avec impatience le nouveau moteur Shimano. Quatre ans après l'excellent Steps E8000, la marque japonaise a levé le voile sur son successeur, le Shimano EP8 (Steps EP800 dans sa dénomination complète), qui apporte de très nombreuses améliorations tout en conservant la principale qualité de son devancier : la douceur de l'assistance au pédalage. Il était plus que temps que Shimano réagisse alors que ses principaux concurrents comme Bosch et Yamaha ou plus récemment BMZ, ont dégainé de nouveaux moteurs électriques bien plus performants.
Comme ses rivaux, l'un des gros efforts de Shimano a porté sur le poids. Grâce à un bloc en magnésiummagnésium, l'EP8 gagne 300 grammes sur la balance comparé au Steps E8000 et passe à 2,6 kgkg. Le design est plus compact afin d'améliorer la garde au sol et de faciliter l'intégration aux cadres des fabricants de VTT. Bonne nouvelle, les points d'ancrage de l'EP8 sont les mêmes que ceux de l'E8000, ce qui veut dire que les constructeurs pourront adapter le moteur sur des cadres existants. Mais l'on ignore encore s'il sera possible pour les particuliers possédant un VTTAE Steps E8000 de faire monter un EP8.
Une meilleure exploitation du couple
Shimano a également augmenté le couple moteurcouple moteur qui passe de 70 à 85 Nm tout en conservant un niveau sonore qu'on nous promet équivalent à celui Steps E7000, réputé pour sa discrétion. Le moteur affiche une puissance nominale de 250 W et 500 W en crête. La partie purement mécanique de l'EP8 a été travaillée afin de réduire la frictionfriction, notamment grâce à des joints d'étanchéitéjoints d'étanchéité et des engrenages améliorés. Résultat, Shimano annonce une diminution de 36% des frictions par rapport à l'E8000, ce qui devrait se traduire par un pédalage plus fluide quand l'assistance est coupée et aussi bénéficier à l'autonomie qui progresserait de 20%, dixit Shimano.
La partie logicielle a été particulièrement soignée pour exploiter au mieux ces évolutions. L'EP8 s'utilise toujours avec les trois modes d'assistance Eco, Trail et Boost, mais leur fonctionnement et les possibilités de personnalisation ont beaucoup évolué. Désormais, le couple maximal pour le mode Eco passe à 30 Nm, ce qui devrait le rendre plus pratique à utiliser qu'avec le Steps E8000 où il est vraiment très « light ». Les vététistes familiers du système d'assistance Shimano pour VTT savent que c'est le mode Trail qui est le plus couramment utilisé. Grâce à un nouvel algorithme de ratio d'assistance, le constructeur nous promet qu'il est encore plus polyvalent en s'adaptant plus finement en fonction de la force qu'exerce le cycliste. Plus on pédale fort, plus le couple délivré augmente jusqu'à 85 Nm. Au contraire, si l'on adopte un pédalage plus doux, l'assistance réduit le couple pour contribuer à économiser la batterie. Le mode Boost quant à lui grimpe à 85 Nm quasiment dès les premiers coups de pédales.
Une personnalisation poussée via l’application E-Tube Project
Dernier point notable, les possibilités de personnalisation via l'applicationapplication mobilemobile E-Tube Project (AndroidAndroid et iOSiOS) ont été étoffées avec dix niveaux différents pour les trois modes, la possibilité de jouer sur l'intensité du couple entre 20 et 85 Nm et cinq paramétrages possibles pour la sensibilité de l'assistance. Il est possible de sauvegarder ces réglages sur des profils différents stockés dans la mémoire du système et activables depuis l'écran de contrôle au guidon. Le Shimano EP8 s'accompagne de nouvelles batteries 630 Wh (interne et externe) et 504 Wh (interne). Selon le constructeurs ses batteries offrent une très longue duréedurée de vie et conservent 60 % de leur capacité après 1.000 cycles de recharge.
Shimano n'a donc pas fait les choses à moitié pour cet aggiornamento qui laisse augurer d'un fonctionnement encore mieux calé sur les capacités et les besoins des cyclistes. On attendra avec intérêt de découvrir comment cela se traduit sur le terrain.