Hyperloop n’est pas abandonné par tous. La Suisse vient de réaliser un record de distance lors des tests de son projet. Tout serait parfait s’il ne s’agissait pas d’un modèle réduit.


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    Le projet Hyperloop semble plus que moribond et pourtant, en Suisse, à Lausanne, des chercheurs de l'EPFL poursuivent les essais de la technologie. Ils sont même parvenus à réaliser le plus long trajet réalisé avec un système Hyperloop. C'est dans le cadre du projet Limitless, pour Linear Induction Motor Drive for Traction and Levitation in Sustainable Hyperloop Systems, que l'expérience a été menée.

    Il ne s'agit pas d'un modèle à grande échelle, mais d'un véhicule à l'échelle 1:12 qui évoluait dans un tube de 40 centimètres de diamètre. La longueur du tube était de 125,6 mètres, de quoi simuler une distance de 141,6 kilomètres à échelle réelle. C'est en ce sens qu'il s'agit du record de la plus longue distance. Au total, 82 essais ont été réalisés.

    Pour rappel, Hyperloop permet en théorie de déplacer des capsules par lévitation magnétique sans frottement ni résistancerésistance à l'airair puisque les sections du tube sont étanches et sous vide d'air. La vitessevitesse de pointe pourrait être de 1 200 km/h avec une dépense énergétique minime. Lors des essais de l'EPFL, la pressionpression était limitée à 50 millibars et la vitesse de pointe a été de 40,7 km/h, soit l'équivalent de 488,2 km/h à l'échelle réelle.

    Le futur est SANS LIMITES - L'Hyperloop Day organisé par l'EPFL et Swisspod. © Swisspod Technologies

    Hyperloupés

    Malgré des abandons notoires, comme celui d'Hyperloop One qui était le plus avancé, des projets autour de la technologie persistent. C'est notamment le cas de la Chine avec la China Aerospace Science and Industry Corporation (Casic) dont le prototype a atteint un record de vitesse de 623 km/h lors d'un court essai. Bien plus que l'Hyperloop helvète donc. Mais s'il était construit à grande échelle, le projet Limitless se heurterait sans doute à des réalités rédhibitoires.

    Futura avait déjà rapporté certaines impasses techniques de la technologie lors de l'interview d'un expert. La sécurité du freinage et des systèmes de secours étaient deux gros soucis. Les changements de pression atmosphériquespression atmosphériques et la nécessité de conserver de la pression pour assurer le refroidissement de la traction, ou encore la géométrie d'une voie Hyperloop posaient également des problèmes difficiles à surmonter. Des contraintes que l'EPFL peut difficilement reproduire sur une échelle aussi réduite.