Alors que le terrible tsunami n'avait pas encore ravagé la côte nord-est du Japon, la société Shimizu présentait un projet des plus futuristes mais pas si utopique : des villes flottantes, installées sur l'océan.

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    Green Float : demain, vivrons-nous sur des îles flottantes à la hauteur de l'équateur ? © Shimizu Corporation

    Green Float : demain, vivrons-nous sur des îles flottantes à la hauteur de l'équateur ? © Shimizu Corporation

    Après les destructions et les milliers de victimes du séismeséisme et du tsunamitsunami du 11 mars, le projet Green Float sonne autrement. Quelque temps auparavant, l'entreprise de travaux publics Shimizu avait en effet présenté un concept assez élaboré de villes flottantes et dérivantes. Il mérite de s'y attarder un peu...

    L'idée est un peu folle : sur une structure flottante circulaire de 3 kilomètres de diamètre, appelée cellule, est érigée une tour de 1.000 mètres de hauteur, s'évasant vers le haut pour former une sorte d'entonnoir de 1.000 mètres de diamètre.


    Le projet Green Float dans une démonstration vidéo. Elle est en anglais mais les images peuvent suffire à comprendre le principe. Les cellules fonctionnent en autarcie sur l’océan, profitent de la chaleur de la région équatoriale et de la fraîcheur qui règne à un kilomètre d’altitude, là où la plupart des habitants vivent et travaillent. En se groupant, ces cellules formeront des villes, des districts, des pays… © Shimizu Corporation

    C'est dans cette partie supérieure que vit et travaille la majorité des 10.000 à 50.000 habitants, tandis que d'autres résident en bas, au niveau de l'océan. Là, juste au-dessus de l'eau, se trouvent des champs cultivés, des fermes d'élevage de poissonspoissons et des forêts. Dans la tour, des usines produisent les biens et la nourriture, de sorte que l'île est à peu près autonome.

    Les déchetsdéchets sont récupérés et les matièresmatières organiques sont recyclées dans les élevages et les plantations de la cité. Les émissionsémissions de dioxyde de carbonedioxyde de carbone et de polluants sont (on s'en doute) annoncées comme très faibles.

    Ces communautés peuvent s'arrimer les unes aux autres ou se compléter de cellules plus petites. En se multipliant, ces corollescorolles flottantes pourront s'agrandir pour former d'immenses cités, abritant jusqu'à un million de personnes sur une structure large de plusieurs dizaines de kilomètres.