La start-up Light Field Lab parvient à créer des objets holographiques dans le monde réel en jouant avec les longueurs d'onde de la lumière. C'est bluffant.


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    Un Elvis qui ressuscite pour tenir des concerts... Tupac qui revient sur scène seize ans après sa mort... et l'homme politique Jean-Luc Mélenchon qui a le don d'ubiquité en se produisant en meeting simultanément à Lyon et à Aubervilliers... Pour tous ces cas, le terme d’hologramme a été employé et pourtant ce n'en sont pas vraiment.

    Il s'agit d'avantage d'une illusion d'optique, une reproduction par réflexion d'une image qui était diffusée sur un écran plat. Une simple glace inclinée à 45° va afficher de façon verticale et dans l'espace, le reflet d'une image plate. Si l'on pivote autour de cette image, il n'y a pas d'effet 3D, ce n'est donc pas un hologrammehologramme. Comme autre effet 3D qui ressemble à un hologramme, il y a aussi les écrans 3D, ou encore les cadres 3D. La technique employée pour donner l'illusion de la 3D s'appelle alors l'autostéréoscopie et il n'y a pas besoin de lunettes spéciales. Créer un véritable hologramme, comme dans Star Wars est bien plus compliqué. C'est pourtant ce qu'est parvenu à réaliser aux États-Unis, une start-up californienne appelée Light Field Lab avec sa technologie SolidLight.

    Jusqu’à maintenant, les hologrammes n'étaient que des illusions d’optiques. Light Field Lab crée « un monde qui s'échappe de l'écran ». © Light Field Lab

    Jouer avec les longueurs d’ondes des couleurs

    Le procédé rappelle fortement le fameux Holodeck de Star Trek qui permet à l'équipage de se divertir ou de s'entraîner. SolidLight parvient ainsi à générer des objets dans le monde réel en manipulant très précisément la diffusiondiffusion de la lumièrelumière et, plus précisément, de sa longueur d'ondelongueur d'onde. Pour que l’objet flottant dans l'espace s'affiche, la lumière est diffusée par une dalle de 28 pouces composée de 2,5 milliards de pixels, un record ! Et il ne s'agit pas de n'importe quels pixels. Au lieu des classiques bleu, rouge, vert, ceux-ci sont capables de délivrer des nuances précises de couleurcouleur.

    Ce sont autant de variations de longueurs d'ondes lumineuses qui permettent de construire les formes des objets holographiques dans l'espace. Avec ces variations d'ondes de couleur émises par ces LEDLED, l'image sort de l'écran. Avec SolidLight, l'avantage par rapport aux autres technologies qui se disent holographique, c'est que, quel que soit l'angle de vision, vous pouvez voir l'hologramme et sa structure 3D comme si vous tourniez autour d'un objet réel.

    Dans l'avenir, la société compte aller plus loin et créer des écrans dotés de 245 milliards de pixels, pour étendre la surface d'affichage. Un chiffre délirant lorsque l'on sait qu'un écran de type 4K dispose de 8,2 millions de pixels.