Des chercheurs britanniques viennent d’inscrire le génome humain sur un support qui rappelle le cristal-mémoire de Superman. Placé dans une archive en Autriche, il pourrait permettre de recréer l’être humain dans des milliards d’années.


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    Des chercheurs de l’université de Southampton viennent de mettre à l'abri le code génétiquecode génétique humain pour la postérité. Ils ont utilisé un « cristal-mémoire 5D » comme support pour inscrire le génomegénome humain. Présentée pour la première fois en 2013, cette technologie serait susceptible de durer plusieurs milliards d’années.

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    Le support est équivalent au verre de quartzquartz, un matériaumatériau qui résiste au gelgel, au feufeu et à des températures pouvant atteindre 1 000  °C. Il supporte des impacts jusqu'à 10 tonnes par cm² et résiste aux radiations cosmiques. Les données sont gravées dans des nanostructures grâce à des laserslasers, en utilisant leurs coordonnées spatiales, plus la taille et l'orientation, soit cinq dimensions. En tout, le « cristal » peut contenir jusqu'à 360 téraoctets de données.

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    En complément du code génétique, les chercheurs ont intégré des indices visuels, inspirés des plaques des sondes spatiales Pioneer 10 et 11, afin que ceux qui découvrent le cristal puissent en saisir le contenu - qu'il s'agisse d'une autre espèceespèce ou de machines - ou qu'il puisse être décodé quand bien même il n'y aurait plus de cadre de référence après autant de temps dans le futur.

    Ils représentent les éléments universels (hydrogènehydrogène, oxygène, carbonecarbone et azoteazote), les quatre bases de la moléculemolécule d'ADNADN et leur placement dans la structure en double hélice, et comment elles sont positionnées dans un chromosomechromosome qui peut être inséré dans une cellule.

    Le support a été placé dans l'archive « Memory of Mankind », un projet de préservation des connaissances dans la mine de sel de Hallstatt en Autriche. Les chercheurs pensent qu'il sera un jour possible de reconstruire des êtres vivants simplement à partir de leur code génétique. Ils espèrent que d'autres chercheurs pourront utiliser cette technologie pour créer un dépôt d'informations génomiquesgénomiques en provenant d'organismes complexes, comme les plantes et les animaux, qui pourraient être restaurés à l'avenir.