Des chercheurs britanniques sont parvenus à apprendre à un simple hydrogel à jouer au jeu vidéo Pong. La découverte de cet effet mémoire dans de simples matériaux pourrait avoir des conséquences dans de nombreux domaines, comme la médecine ou la robotique.

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    Les hydrogelshydrogels sont des polymèrespolymères qui ont absorbé de l'eau pour former un gelgel. Ils ont certaines propriétés mécaniques, mais il n'y a aucune trace de vie. Et pourtant, ils sont capables d'apprendre à jouer au jeu vidéo Pong. C'est la conclusion étonnante d'une expérience menée par des chercheurs de l'université de Reading, dans un article publié dans la revue Cell Reports Physical Science.

    Les chercheurs avaient déjà montré qu'un hydrogel peut présenter une oscillation mécanique et chimique sous l'effet d'un courant électriquecourant électrique et avaient réussi à produire des pulsations synchronisées avec un pacemakerpacemaker. Ils ont découvert un effet mémoire lié au mouvementmouvement des particules chargées, permettant au matériaumatériau d'apprendre. Inspirés par une précédente étude où des neuronesneurones ont joué au jeu Pong, les chercheurs ont voulu savoir si ces oscillations pourraient aussi permettre à un hydrogel de jouer à Pong. Ils ont utilisé une version modifiée du jeu, où l'hydrogel jouait seul à faire rebondir une balle contre un murmur en déplaçant verticalement une raquette.

    Un simple hydrogel apprend à jouer au jeu Pong. © New Scientist, Université de Reading

    Des matériaux avec une mémoire

    Placé sur une série d'électrodesélectrodes, l'hydrogel a reçu une stimulationstimulation électrique pour l'informer de la position de la balle et les chercheurs ont mesuré le flux d'ionsions pour obtenir le placement de la raquette. Le mouvement des ions étant influencé par leurs précédents placements, cela a créé un effet mémoire. L'hydrogel s'est amélioré au cours d'une session d'une vingtaine de minutes, avec des parties de plus en plus longues, jusqu'à parvenir à renvoyer la balle dans 60 % des cas.

    Les chercheurs espèrent que cette découverte d'une forme « d'intelligenceintelligence » différente pourra permettre de nouvelles innovations dans de nombreux domaines, comme la robotique molle, les prothèsesprothèses, les capteurscapteurs et les matériaux adaptatifs.