Régulièrement, des projets hyperloop émergent avant de retomber dans l'oubli. Il faut dire que le concept de transporter passagers ou fret à très haute vitesse dans des tubes sous pression a de quoi stimuler l'imagination des ingénieurs en quête d'alternatives au train et à l'avion. La start-up néerlandaise Hardt Hyperloop, quant à elle, persévère. Elle vient de réaliser un premier test concluant à faible vitesse et ambitionne de développer un réseau de liaisons interurbaines en Europe.
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L'hyperloop, ce train futuriste consistant à déplacer à très haute vitessevitesse des capsules de passagers dans des tubes sous pressionpression, nourrit bien des fantasmes depuis une dizaine d'années. Hélas, tous les projets présentés ont jusqu'à présent fait long feufeu. Tous sauf un, le projet de la start-up néerlandaise Hardt, qui semble sur de bons rails.
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Hardt Hyperloop est une entreprise néerlandaise qui a comme ambition de développer tout un réseau hyperloop en Europe. Elle vient enfin de réaliser un premier test grandeur nature, mais à faible vitesse et sur une toute petite distance. Le véhicule s'est déplacé sur 90 mètres à une vitesse de près de 30 km/h, démontrant que cette technologie est désormais opérationnelle.
Le système utilisé par Hardt est composé d'aimantsaimants permanents qui permettent de soulever le véhicule sans utiliser d'énergieénergie et d'électro-aimants qui le stabilisent. Le véhicule se retrouve ainsi en suspension constante à 15 millimètres d'un rail en acieracier. La propulsion de la capsule est quant à elle assurée par un moteur électrique. C'est parce qu'il n'y a pas de résistancerésistance à l'airair que le véhicule pourra un jour atteindre des vitesses très élevées. Hardt promet ainsi à ses futurs utilisateurs une vitesse de croisière estimée à 700 km/h (1 000 km/h en pointe), dans des tubes d'un diamètre de seulement 3,5 mètres.
Premier test au Centre européen Hyperloop – vue 360°. © Hardt Hyperloop
Relier Amsterdam-Francfort en 50 minutes seulement
Ce premier test marque évidemment une étape importante dans le développement de la technologie hyperloop en Europe, alors que bon nombre de projets dans le monde ont été abandonnés ou repoussés sine die. Après ce premier essai concluant, d'autres tests sont prévus à près de 100 km/h, toujours au European Hyperloop Center situé à Veendam.
Ensuite, il faudra tester le passage dans les virages ou encore les changements de voie. Parmi les premiers trajets envisagés dans le futur figure une ligne Amsterdam-Francfort, d'une longueur d'environ 450 kilomètres, composée d'une douzaine de stations et permettant de relier les deux grandes villes en seulement 50 minutes.
Une alternative au train et à l'avion
Si ce projet aboutit, l'hyperloop se poserait alors en alternative au train à haute vitesse et aux avions pour les liaisons entre grandes villes en Europe, pour un bilan carbonebilan carbone bien plus favorable. À l'origine, le concept d'hyperloop a été lancé en 2013 par Elon Musk.
L'idée est de pouvoir faire se déplacer à haute vitesse, dans des tubes à basse pression, des capsules transportant des voyageurs (ou des marchandises). Séduisant sur le papier, le projet est terriblement complexe à mettre en œuvre. De nombreux projets ont été annoncés un peu partout dans le monde, mais aucun n'a encore vu le jour.
Plus tôt cette année, la Chine a testé un prototype de train dépassant les 620 km/h, sur le modèle de l'hyperloop. L'objectif déclaré est désormais de dépasser les 1 000 km/h, avant d'entreprendre des travaux pour construire un grand réseau reliant plusieurs métropoles du pays.