Reid Hoffman, un milliardaire américain, vient de publier une vidéo de 14 minutes pour présenter son double numérique, Reid AI. Dans un échange sous forme d’interview, le clone reproduit la gestuelle de l’homme, jusqu’à s’essuyer le nez…

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    L'intelligence artificielle est-elle actuellement capable de réaliser de fausses vidéos de personnes, des deepfakes, complètement crédibles ? Reid Hoffman, cofondateur du réseau social LinkedIn et de la startup Inflection AI, a décidé de tester les limites de la technologie en créant un double numérique de lui-même. Le milliardaire a récemment mis en ligne une vidéo d'une discussion entre lui-même et son cloneclone.

    Son double numérique est un GPT personnalisé, entraîné sur tous les discours, livres et podcasts produits par l'homme depuis 20 ans. La vidéo a été créée avec la technologie de l'entreprise Hour One, tandis que sa voix utilise celle de 11ElevenLabs.

    En anglais, activez la traduction automatique des sous-titres. © Reid Hoffman

    Une IA qui s’essuie le nez

    Pendant 14 minutes, Reid Hoffman échange avec son double, baptisé Reid AI. La vidéo commence par les présentations, puis l'homme demande à l'IA d'exposer un de ses livres en une phrase de trois manières différentes : pour une personne intelligente, pour un enfant de cinq ans, et enfin en klingon, une langue fictive de la série Star Trek. L'IA s'exécute, en souriant, bougeant les mains, et même en prenant des inspirations. S'ensuit une discussion sur les capacités de l'intelligence artificielle et la règlementation autour. Lorsque le clone ne parle pas, il imite la gestuelle de l'homme, comme hocher la tête, ou encore regarder ses pieds. Il va même jusqu'à s'essuyer le neznez, avant d'essuyer ses doigts sur la table (à 11:45).

    En regardant de près, le double numérique n'est finalement pas complètement crédible. La voix est plate et sans vie, avec l'intonation caractéristique des synthétiseurs vocaux. Pour l'image, l'IA a beau reproduire la gestuelle du milliardaire, les mouvementsmouvements ne sont pas naturels. Toutefois, la technologie a beaucoup évolué en très peu de temps, et ce n'est sans doute qu'une question de temps avant de pouvoir utiliser un double numérique comme remplaçant dans les vidéoconférences...