C’est une première ! Le démonstrateur eVTOL de Joby Aviation est parvenu à parcourir 840 kilomètres avec une motorisation électrique alimentée par hydrogène. Est-ce l’avenir de l’aviation ?


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    Quelque 840 kilomètres pour un taxi volant, c'est totalement inédit. La prouesse a été réalisée par un nouveau démonstrateurdémonstrateur eVTOL de cet avionneur déjà connu pour ses records. Pour parcourir une telle distance, une batterie ne suffit pas et l'énergieénergie provient de l'hydrogènehydrogène. L'engin se base sur les modèles de démonstrateurs précédents avec un réservoir de carburant à hydrogène liquideliquide en plus. Ce vol d'essai longue distance a été réalisé au-dessus de Marina, en Californie.

    Découvrez l'interview de Sylphaero, créateur des premiers moteurs à réaction d'avion 100% électriques, capables d'atteindre des vitesses supersoniques , dans Jeunes Pousses. © Futura

    Au retour de ce trajet, sans aucune émissionémission en vol, il restait toujours 10 % de carburant dans le réservoir. L'hydrogène n'est pas une nouveauté pour Joby Aviation. La firme avait fait l'acquisition dès 2022 de H2Fly, un spécialiste de prototypes d'avions volants avec ce carburant. Avec cette expérience, le taxi volant de Joby devient le seul à avoir testé l’hydrogène pour un vol de cette distance. En prolongeant ainsi l'autonomie de ses eVTOL 100 % électriques, Joby envisage des transports de passagers entre Baltimore et Boston ou Nashville et la Nouvelle-Orléans.

    Image du site Futura Sciences

    Seules des traînées d’eau sont générées pour le vol. © Joby Aviation

    L’hydrogène a-t-il vraiment de l’avenir ?

    L'aéronefaéronef aurait également l'avantage de pouvoir exploiter les infrastructures en cours de constructionconstruction pour les autres modèles de taxis volants électriques. Si le démonstrateur semble convaincant en termes de performances et d'autonomie, le choix de l'hydrogène reste problématique, même si le vol ne dégage aucune émission de CO2. D'abord, l'hydrogène reste coûteux et assez peu écologique à produire. Aux États-Unis, là où est implanté Joby, 95 % de l'hydrogène est produit avec du gazgaz.

    L'hydrogène verthydrogène vert n'est donc pas pour demain. Finalement, peut-être que l'avenir du transport aérien électrique continuera à se tourner vers les batteries grâce à des modèles dotés d'une haute densité afin de réduire leur dimension et leur poids. Futura a évoqué dernièrement le cas d'Elysian dont l'objectif est de faire voyager 90 passagers sur une distance de 1 000 kilomètres sur une seule charge d'une batterie à très haute densité.