L’arrivée de la quatrième génération de réacteurs nucléaires pourrait permettre la décarbonation de certaines industries parmi les plus polluantes. Une nouvelle étude va se pencher sur l’intégration de cette technologie dans des porte-conteneurs.


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    Les porteporte-conteneurs, navires et cargos sont extrêmement polluants. Certaines avancées ont permis de limiter une partie de cette pollution, comme la réduction de la quantité de soufre dans les carburants utilisés. D'autres recherches visent à limiter la quantité de carburant nécessaire grâce à des voiles high-tech ou de l’air comprimé.

    Pour certains spécialistes du secteur, la solution pourrait être nucléaire. La société maritime britannique Lloyd's Register en association avec Core Power, un spécialiste du nucléaire maritime, viennent de lancer une nouvelle étude d'évaluation réglementaire pour l'utilisation d'un porte-conteneurs nucléaire dans les ports européens.

    Le passage au nucléaire grâce à des réacteurs de quatrième génération

    Le nucléaire permettrait de décarboner ces navires et d'atteindre le « zéro émissionémission » dans une des industries les plus polluantes. Jusqu'à présent, la sécurité et la gestion des déchets nucléairesdéchets nucléaires ont constitué un obstacle trop important, mais l'utilisation d'un réacteur de quatrième génération pourrait résoudre ces problèmes. Il s'agit d'une toute nouvelle technologie : le seul réacteur nucléaire de quatrième génération fonctionnel pour l'instant se trouve en Chine.

    « Le lancement de cette étude conjointe marque le début d'une aventure passionnante visant à libérer le potentiel de l'énergieénergie nucléaire dans l'industrie maritime, ouvrant la voie à des opérations sans émissions, à des réseaux de services plus agiles et à une plus grande efficacité tout au long de la chaîne d'approvisionnement », a déclaré Nick Brown, le P.-D.G. de Lloyd's Register.

    Il a aussi souligné qu'une approche multicarburant sera nécessaire pour décarboner l'industrie maritime. Le changement ne sera toutefois pas immédiat. Si l'étude s'avère concluante, il faudra tout de même un délai de 10 à 15 ans avant que des porte-conteneurs nucléaires sillonnent les mers.