Les micro drones n’ont pas suffisamment de puissance de calcul pour rentrer à leur base de décollage de façon autonome et sans GPS. Pour combler cette lacune, des scientifiques se sont inspirés des insectes et notamment des fourmis et cela fonctionne !


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    Ils pourraient s'avérer très utiles pour se faufiler dans les petites brèches d'un bâtiment en ruine, mais les micro-drones sont limités en capacité de navigation en raison de leur petite taille. Leur « cerveaucerveau » embarqué est peu puissant, et il n'est pas capable d'établir une navigation sans GPS. Pour évoluer en intérieur, un LiDARLiDAR et la navigation via une cartographie 3D restent réservés aux plus gros drones.

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    La fourmi : agricultrice, boulangère, soldate, chirurgienne...

    Pour rendre autonomes les micro-drones afin qu'ils puissent revenir à leur base de décollage sans GPS, et sans pour autant augmenter leur puissance de calcul, des scientifiques de l'Université de technologie de Delft (TU Delft) aux Pays-Bas se sont inspirés de la nature et notamment des fourmisfourmis. Pour se repérer, les fourmis prennent l'équivalent de clichés instantanés mentaux lorsqu'elles quittent leur colonie. Elles comptent également le nombre de pas qu'elles font entre ces clichés. Cette procédure leur permet de prendre beaucoup moins de clichés que ce qui serait nécessaire autrement. Sur le chemin du retour et pour retrouver leur nid, les fourmis se contentent de faire le nombre de pas mémorisés pour retrouver l'image qu'elles ont retenue.

    Pour retrouver son chemin de retour, le micro drone se comporte comme certains insectes. © TU Delft

    C’est le plus petit drone autonome

    C'est cette technique que les scientifiques ont cherché à intégrer aux micro drones. Mais comme les drones volent, il fallait trouver une astuce pour faire l'équivalent du comptage des pas. Les chercheurs ont équipé un micro drone de 56 grammes avec une caméra pointant vers le bas. Celle-ci suit la vitessevitesse à laquelle les objets défilent dans son champ. Le drone va relever quelques clichés sur son trajet et les comparer pour réaliser son cheminement au retour.

    Si, par exemple, un objet est plus grand sur un cliché que ce que la caméra voit, cela signifie que le drone doit se rapprocher de l'objet jusqu'à ce que les images correspondent exactement. Lors des tests, le micro drone des chercheurs a pu naviguer de manière autonome et efficace pour retrouver son chemin dans un parcours d'obstacles d'une centaine de mètres. Pour cela, seulement 1,16 Ko de mémoire a été utilisé. Cela en fait le plus petit drone autonome