Des chercheurs en Chine ont mis au point un assemblage de nanofils de cuivre pour résoudre le problème de givre qui se forme sur certaines surfaces, comme les ailes des avions. Cette nanostructure est superhydrophobe et utilise de manière efficace l’énergie solaire pour faire fondre toute glace qui parvient à se former.

Des chercheurs de l'université de technologie de Dalian, en Chine, ont trouvé une nouvelle solution pour le problème de givrage dans de nombreux domaines, comme sur les avions ou même lors de la cryogénisation. Dans un article publié dans la revue International Journal of Extreme Manufacturing, ils détaillent comment l'utilisation de nanofils de cuivre permet de dégivrer les surfaces avec une efficacité proche de 100 %.

Plutôt que d'utiliser des méthodes plus traditionnelles comme un système mécanique, un chauffage électrique, ou encore des vibrations d'ultrasons, les nanofils de cuivre permettent de créer un système passif, qui n'utilise que l'énergie solaire.

 

Illustration du fonctionnement de l’assemblage de nanofils de cuivre. © Université de technologie de Dalian
Illustration du fonctionnement de l’assemblage de nanofils de cuivre. © Université de technologie de Dalian

Un assemblage qui réunit trois propriétés

Les chercheurs ont testé différents assemblages de nanofils, avant d'opter pour des nanofils de cuivre placés de manière verticale et séparés de 1 à 3 micromètres. Cette nanostructure est superhydrophobe, ce qui limite la formation de givre. De plus, les nanofils de cuivre ont une conductivité thermique élevée, ainsi qu'un effet photothermique. Ce système peut absorber plus de 95 % de la lumière du soleil, et distribuer la chaleur sur toute sa surface, ce qui fait fondre toute glace en un temps record. Grâce à la réunion de ces trois propriétés, le dégivrage serait 2 à 3 fois plus rapide qu'avec toutes les surfaces nanostructurées existantes.

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Les chercheurs devront toutefois résoudre un certain nombre de problèmes avant d'envisager une production à grande échelle. Selon Xuehu Ma, l'un des auteurs de l'article, « la durabilité, l'extensibilité et la stabilité chimique des assemblages de nanofils sont limitées dans les applications pratiques impliquant des conditions de travail complexes ».