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Sur le site consacré à GigaPan, les premières images sont disponibles et on peut en prélever des détails (snapshots), à télécharger ensuite. © GigaPan
Ce trépied bourré d'électronique n'est pas vendu dans le commerce. Mais il est déjà utilisé par des universités ou des écoles américaines pour réaliser des panoramas exceptionnels avec des simples appareils photo numériques. On trouve sur le Web les premières réalisations du joli projet Global Connection, imaginé par l'université Carnegie Mellon, avec la NasaNasa et le National Geographic, et sponsorisé par l'inévitable GoogleGoogle. Il consiste à mettre en ligne des images des plus beaux endroits de la planète pour que tout le monde puisse s'y promener au moins virtuellement. Le site dédié à GigaPan et celui du projet Global Connection présentent une série de panoramas, dont beaucoup sont d'un intérêt modeste mais qui montrent bien l'étonnante définition que l'on peut atteindre. Les milliards de pixels sont bien là.
Le principe est bien plus évolué que la juxtaposition d'images pour composer un panorama. Ici, l'appareil tourne lentement tout en photographiant. Des centaines de clichés peuvent ainsi être engrangés. C'est un logiciel spécial qui construit ensuite une image de grande taille et d'une définition démesurée par rapport à celle imposée par le capteurcapteur pour un cliché unique. Sur l'écran d'un ordinateur, on pourra faire défiler l'image à loisir et zoomer puissamment pour observer un détail. Pour obtenir le même effet avec une simple juxtaposition de photographiesphotographies, il faudrait prendre des centaines d'images en zoomant au maximum pour composer un panorama entier.
Le GigaPan, pied motorisé contrôlé par un ordinateur intégré, pilote les mouvements de l’appareil photo, qui, lui, est quelconque. © Charmed Labs
Tourisme virtuel
Le GigaPan, nom de cet appareil, est construit par l'entreprise américaine Charmed Labs, spécialisée dans l'électronique. La partie logicielle a été développée conjointement par l'université Carnegie Mellon et le centre de recherche Ames, de la Nasa. Google a mis la main à la pâte (et au porteporte-monnaie) pour ajouter une couche d'interface avec son Google EarthGoogle Earth. Avec la dernière version (4.2), téléchargeable en ligne, on peut en effet explorer les images déjà disponibles avec les outils habituels de ce logiciel.
En collaboration avec l'Unesco, Illah Nourbakhsh et les autres auteurs du projet Global Connection, ont lancé une initiative internationale pour fournir des GigaPan à plusieurs écoles dans le monde, jusqu'en Afrique du Sud et aux îles Tobago. Il devrait s'en suivre une belle collection d'images et des échanges fructueux entre écoliers et étudiants.