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McLaren fait appel à la technologie spatiale
Cette combinaison est un produit exclusif auquel ont participé, outre l'Agence spatiale européenneAgence spatiale européenne, l'entreprise italienne de confection Karada et le couturier Hugo Boss. Le défi à relever consistait à produire un vêtement à régulation thermique offrant une protection efficace en cas d'incendie et une température de travail confortable à l'ensemble de l'équipe technique chargée d'intervenir sur les voituresvoitures, dont les combinaisons doivent respecter les même normes de sécurité que celle des pilotes. C'est le Programme de transfert de technologie de l'ESA qui a apporté la solution : 50 m de tubulures en plastiqueplastique de 2 mm de diamètre, mises au point par la société canadienne Med-Eng pour une combinaison d'astronauteastronaute, ont été installées par Karada à l'intérieur de 55 combinaisons. On obtient ainsi un système de climatisation miniaturisé offrant un confort de travail maximal, même en cas de chaleurchaleur extrême.
L'idée remonte à début 2001, lorsque Karada a fondé une société dénommée "Grado Zero Espace" afin d'étudier les possibilités offertes par la technique, la chimiechimie et la mécanique pour mettre au point des vêtements innovants. Placé sous la conduite de Mauro Taliani, styliste chez Hugo Boss, l'équipe a tout d'abord conçu une veste thermorégulée utilisant une tubulure en plastique complétée par un circuit de refroidissement interne relié à un mini-réfrigérateur. L'impulsion décisive est venue fin 2001 du courtier en technologie D'Appolonia, membre du réseau TTP, qui a fait valoir les compétences des experts de l'Europe spatiale et qui a su proposer à l'industrie spatiale le produit adéquat. La veste prototype a été exposée au Musée national du design Cooper-Hewitt de New-York, qui fait partie de l'Institut Smithsonian.
Afin de promouvoir les retombées de l'espace, le programme TTP de l'ESA met les technologies de l'Europe spatiale à la disposition des sociétés désireuses d'acquérir des licences ou de procéder à des développements sur cette base. D'Appolonia est l'un des courtiers en technologie qui analysent le secteur spatial en Europe et au Canada afin de mettre en évidence les technologies susceptibles d'avoir des applicationsapplications en dehors de l'espace. Leur rôle consiste ensuite à commercialiser ces technologies et à fournir une assistance pour le processus de transfert. Les résultats obtenus depuis 1991 parlent d'eux-mêmes : plus d'un milliard d'euros de recettes d'ici fin 2004 pour l'ensemble des sociétés concernées, plus de 2500 emplois créés ou sauvés, 25 nouvelles sociétés fondées et 150 transferts réalisés. Ce programme coûte actuellement 0,01 euro par an à chaque contribuable.
"Nous avons là un exemple supplémentaire de la façon dont les technologies de l'Europe spatiale peuvent apporter des solutions efficaces aux problèmes que l'on doit résoudre sur Terre" a déclaré à ce sujet Pierre Brisson, chef du TTP de l'ESA.