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La nouvelle liseuse Kindle arrive ! © Amazon
Le géant américain de l'e-commerce AmazonAmazon lance en France sa liseuse de livres numériques Kindle, leader du secteur aux États-Unis, à 99 euros, ce qui en fait une des moins chères d'un marché encore embryonnaire.
Le Kindle, uniquement dévolu à la lecture, proposé en précommande, est expédié à partir d'aujourd'hui, y compris en Belgique, Suisse, Luxembourg et Monaco. Amazon ouvre en même temps une boutique de téléchargement de livres et de journaux numériques, et met à disposition des applicationsapplications gratuites pour lire ces contenus sur d'autres supports (jusqu'à cinq ou six pour une même personne).
L'offre de la nouvelle Kindle
À trois mois de Noël, le groupe va commercialiser en France la quatrième génération de sa liseuse, à ne pas confondre avec la tablette Kindle Fire récemment dévoilée par sa maison mère, destinée aussi aux films, à la musique et à Internet. Dotée d'une encre électronique noir et blanc, la Kindle, non tactile, pèse 170 grammes. « C'est le poids d'un livre de poche, qui peut emporter une bibliothèque de 1.400 titres dans sa mémoire », a-t-il expliqué. L'autonomie est d'un mois, si l'on lit une heure par jour (hors Wi-Fi).
Côté catalogue, il revendique 800.000 ouvrages à télécharger dont 35.000 en français, une offre qui s'enrichira « toutes les heures ». Parmi eux, des auteurs contemporains comme Michel Houellebecq, Katherine Pancol, Harlan Coben, Douglas Kennedy, des centaines de bandes dessinées, des ouvrages jeunesse, pratiques. Mais aussi plus de 4.000 classiques littéraires français gratuits, tombés dans le domaine public. Pour la presse, Amazon proposera d'abord des quotidiens (Le Figaro, Libération, Les Echos, Le Parisien, Le Monde).
Le Figaro, Libération, Les Echos, Le Parisien, et Le Monde seront disponibles sur la Kindle. © B.K. Dewey, Flickr CC by nc 2.0
Le livre numérique, à la page ?
Amazon proposera également une « plateforme d'autoédition » numérique, à destination d'auteurs en mal d'éditeur, qui toucheront 70 % de royalties sur les ventes.
Aux États-Unis, où 12 % des Américains possèdent une liseuse électronique, le site vend davantage de livres dématérialisés que papier.
En France, malgré une offre de liseuses qui s'est étoffée, le livre numérique ne pèse que 1 % du marché éditorial selon les députés, qui ont instauré en mai un prix unique pour le livre numérique. L'arrivée d'un géant comme Amazon pourrait donner un coup d'accélérateur au secteur.
12 % des Américains possèdent une liseuse, en France le marché du livre numérique est encore discret. © DP
Ça bouge au rayon e-book
Plusieurs acteurs se sont déjà mis en rang de bataille, comme les géants de l'électronique Sony et SamsungSamsung, mais aussi des chaînes de librairies présentes sur ce créneau depuis un an avec des supports dédiés à leurs contenus : Oyo (149 euros) pour France Loisirs et le Fnacbook (179 euros) pour la Fnac, leader de la vente de livres en France.
La Fnac, qui a déjà pâti de la dématérialisation de la musique et que son propriétaire PPR destine à la vente, n'a pas dévoilé les ventes de sa liseuse, décevantes selon la presse spécialisée. En septembre, son P-DG Alexandre Bompard a annoncé que l'enseigne avait dans ses tiroirs une « nouvelle liseuse », en cours de développement.
Contrairement à l'actuel Fnacbook, qui offre une carte 3G pour télécharger sur son site, Amazon a opté pour le Wi-Fi pour proposer « un prix agressif ». Si le Fnacbook bénéficie d'un catalogue réputé fourni en français, Amazon a récemment embauché deux transfuges de la Fnac, Marie-Pierre Sangouard, ancienne directrice du livre, et Xavier Flamand, ancien patron du site Internet, détenteurs de carnets d'adresses précieux pour l'acquisition de contenus.
Les ventes de la Kindle restent secrètes, mais elles se mesurent « en millions », selon Xavier Garambois, patron d'Amazon France.