Un groupe d'ingénieurs et d'artistes, qui a déjà à son actif un système informatisé capable de réaliser des objets en céramique, a perfectionné leur technique pour l'adapter au verre. De quoi intéresser des artistes mais aussi des designers ou des architectes.

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    Un objet en pâte de verre, d'abord dessiné sur écran et ensuite réalisé par l'ordinateur. © University of Washington

    Un objet en pâte de verre, d'abord dessiné sur écran et ensuite réalisé par l'ordinateur. © University of Washington

    A l'Université de Washington, Mark Ganter et ses collègues du Solheim Rapid Manufacturing Laboratory travaillent depuis de nombreuses années sur ce que l'on appelle les imprimantes 3D, capables de fabriquer des objets. A l'origine, cette technique, appelée stéréolithographie, utilisait la polymérisationpolymérisation de résine par un laserlaser piloté par un ordinateur et balayant la surface. Un logiciel peut ainsi, tranche par tranche, solidifier la résine pour matérialiser un modèle numériquemodèle numérique.

    Toujours utilisée dans l'industrie, et même en chirurgie, cette technique reste très coûteuse mais une autre méthode est apparue, reprenant, elle, le principe d'une imprimante à jet d'encre. La tête d'impression projette non de l'encre mais un liantliant qui vient s'appliquer sur une poudre.

    Au début de l'année, l'équipe avait montré un dispositif réalisant des objets en céramique, mis au point... parce que les poudres utilisées jusque-là coûtaient trop cher au laboratoire. Avec l'argileargile comme matériaumatériau de base, vendu par sacs de 25 kilogrammeskilogrammes, les chercheurs ont pu travailler sans retenue...

    Grant Marchelli prépare son imprimante 3D en étalant une fine poudre de verre. © <em>University of Washington</em>

    Grant Marchelli prépare son imprimante 3D en étalant une fine poudre de verre. © University of Washington

    Une grande ressemblance avec la pâte de verre

    Aujourd'hui, Mark Ganter présente un nouveau procédé, nommé Vitraglyphic, utilisant du verre finement pulvérisé et permettant une meilleure précision, une résolution plus grande dirait-on dans le monde de l'impression classique. « Nous avons réalisé, explique-t-il, que si la taille des grains descend en dessous de 20 micronsmicrons, alors nous pouvons imprimer à peu près n'importe quoi. »

    Le principe reste identique, avec une imprimante à jet d'encre projetant un matériau adhésif mais il a fallu déterminer précisément la quantité de liquideliquide à employer. La méthode n'est pas couverte par un brevet. Il suffit de la demander au laboratoire Solheim...

    Mark Ganter remarque que le matériau est très proche d'une pâte de verre, déjà connue dans l'Egypte antique, et constituée de poudre de verre amalgamée par un liant puis solidifiée (et vitrifiée) par la cuisson.

    En permettant la réalisation d'objets en verre plutôt qu'en céramiquecéramique, ce procédé Vitraglyphic ouvre de nouvelles opportunités pour des artistes mais aussi dans le domaine du design ou de l'architecture, où l'on pourrait apprécier une méthode simple et bon marché de prototypage de structures en verre.