Avec des ventes de téléviseurs connectés en forte progression, de plus en plus de Français délaissent les chaînes classiques pour regarder la télévision à la demande. Pour la Commission des affaires culturelles de l'Assemblée nationale, la présence de boutons d’accès aux principaux services de streaming sur les télécommandes pourrait mettre en danger les chaînes de télévision française.
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C'est sur la guerre des boutons que vont plancherplancher les députés français durant deux mois. Les boutons dont il s'agit sont ceux qui donnent un accès direct à Netflix, Prime Vidéo, ou encore Disney+ sur les télécommandes des téléviseurs connectés. Une pratique qui pourrait avoir pour effet de détourner les téléspectateurs des chaînes de télévision françaises puisqu'elle a conduit à la création d'une commission d'enquête parlementaire dite « rapide » par l'Assemblée nationale. La commission des Affaires culturelles du parlement doit en effet rendre un avis à la fin du mois de janvier sur cette question.
Avec les téléviseurs connectés et même les box, il faut dire que la consommation de programmes est différente avec des applicationsapplications de vidéo à la demandevidéo à la demande ou de replay qui sont accessibles facilement et pratiquement toujours préinstallées. La présence du logo sur la télécommande d'un de ces services de streaming fait d'ailleurs l'objet d'accords financiers avec les constructeurs de téléviseurs. C'est notamment le cas pour SamsungSamsung et LG avec Netflix.
Encore l’exception française
Les boutons labelisés accentuent sans doute le phénomène, mais est-ce au point de représenter un « danger » pour les chaînes de télévision française comme le souligne Bruno Studer, le président de cette commission des Affaires culturelles ? C'est possible mais la peur n'arrêtant pas le danger, ce sera la réalité des usages qui viendra le démontrer. À moins peut-être d'imposer un bouton Salto avec une offre de contenus alléchante.
Dans ce sens, les députés ont déjà ajouté un article à la loi relative à la liberté de la communication promulguée, le 30 septembre 1986. À compter du 1er janvier 2022, elle imposera, sous peine de forte amende, une visibilité appropriée des services d'intérêt général sur les interfaces des téléviseurs et des enceintes. Une façon de rendre plus visible l'offre française.