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Dans les compagnies aériennes et notamment AirAir France, les pilotes sont formés sur des simulateurs reproduisant l'intégralité de la cabine de pilotage d'un Boeing ou d'un Airbus. Il y a même de l'oxygène dans les masques de secours. Ces grosses cabines sont animées par d'énormes systèmes de vérins pour délivrer les sensations du vol au pilote. L'environnement est exactement celui du véritable appareil. Ces simulateurs sont tellement réalistes que pour leur premier vol sur un avion de ligne, les pilotes embarquent directement des passagers. Pour obtenir ce niveau de réalismeréalisme, ces simulateurs ont un coût : plusieurs dizaines de millions d'euros.
En comparaison, pour quelques milliers d'euros, il existe également les simulateurs de vol pour lesquels, ici aussi, tout apparaît comme dans la réalité et même la vue au travers du pare-brise. Pas besoin de prendre place dans une cabine, mais simplement de porter un casque de réalité virtuelle (VRVR).
La réalité virtuelle pour former les pilotes de l'US Air Force
Ce procédé est exploité par certaines compagnies aériennes pour familiariser les pilotes avec les cockpits et les procédures de mise en route des avions. C'est ce que propose la société américaine FlyInside. Elle s'est attelée à développer d'abord pour le grand public, l'intégration en VR de FSX, P3D et XP, les trois simulateurs les plus courants. Puis, FlyInside a créé des solutions spécifiques pour les appareils de l'armée américaine, pour la préparation de mission et la formation de pilotes. L'armée de l'air australienne utilise aussi ce système et c'est également le cas de nombreuses compagnies aériennes. Outre le coût contenu, l'avantage de ce simulateur réside dans la facilité à le déployer n'importe où, notamment pour les missions des militaires à l'étranger.
Le problème, c'est qu'avec les systèmes actuels, mis à part le joystick ou les pédales de palonnier et éventuellement les manettes de gazgaz, les boutons et autres manettes restent virtuelles. Les actions se font alors en tapotant dans l'air. Pour le pilote, sans le sens du toucher, il n'y a pas de confirmation que l'action a été réalisée et il doit mener des vérifications supplémentaires, ce qui vient faire perdre d'autant plus de temps et d'attention pour le pilotage. La préparation mentale du pilote est alors laborieuse.
Pour faciliter l’apprentissage et le conditionnement du pilote face à sa cabine, le système de retour haptique mis au point par Go Touch VR se positionne au bout de trois doigts de chaque main. Des petits actuateurs mécaniques viennent exercer une pression et délivrer la sensation physique correspondant à la commande activée. © FlyInside
Le sens du toucher confirme la bonne conduite d'une action
Pour donner une touche supplémentaire de réalisme, il ne manquait plus que d'y ajouter les sensations du toucher. Avoir la confirmation qu'une manette a été vraiment activée en ressentant l'action, pousser un bouton, saisir une commande..., c'est exactement ce qu'a introduit la start-up française Go Touch VR au puissant simulateur de vol de FlyInside. Les deux partenaires présentaient d'ailleurs le prototype du premier simulateur de vol VR à retour haptique sur le salon Eurosatory qui rassemble les acteurs du marché de la défense et de la sécurité et qui s'est tenu à Villepinte, en France, au mois de mai. Le sens du toucher est reproduit par le produit phare du Français, baptisé VRtouch.
L'utilisateur enfile au bout de trois doigts sur chaque main des petits accessoires qui reproduisent le sens du toucher en exerçant une pressionpression sur le doigt, pour donner plus de réalisme aux environnements virtuels. Malgré les apparences, les petits accessoires sont légers et ne viennent pas entraver les gestes. Dans l'avenir, ils devraient encore être miniaturisés pour plus de confort. Ils savent déjà reproduire le toucher des texturestextures, les sensations de rigiditérigidité et même de saisir des objets dans les mains. Ils peuvent être personnalisés pour en accentuer le sens.
Pour les pilotes ayant testé ce simulateur, associer le toucher à la vue a nettement renforcé le réalisme du cockpit. Plutôt que d'évoluer dans une interface uniquement visuelle, lorsque l'on touche, virtuellement, du bout du doigt un bouton, c'est la sensation attendue qui est reproduite par rapport à ce que l'on peut voir dans le masque.
Pour le moment, la technologie est toujours en cours de développement. Mais lors de l'Eurosatory, les pilotes qui l'ont essayé ont expliqué avoir été conquis par leur expérience.
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Ce qu’il faut
retenir
- Une sensation de toucher, via des prothèses en bout de doigts mises au point par la start-up française Go Touch VR, peut venir compléter une création de réalité virtuelle.
- Un simulateur de vol créé par l'entreprise américaine FlyInside en tire un profit pour proposer un simulateur à bas coût sans aucun système matériel reproduisant physiquement un cockpit.