Pour s'équiper en matériel informatique, la Russie n'a plus le choix : elle doit se tourner vers la Chine, ou fabriquer ses propres ordinateurs. La firme Bitblaze a dévoilé un premier modèle dont tous les composants sont russes. Il sera destiné au gouvernement et aux entreprises.

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    AppleApple, SamsungSamsung, GoogleGoogle, IntelIntel, Dell, MicrosoftMicrosoft... Les principaux géants de l'informatique ont décidé de boycotter la Russie après l'invasion de l'Ukraine et, à l'instar de la Chine avec les sanctions contre Huawei, l'industrie russe doit se débrouiller toute seule pour créer des smartphones ou des ordinateurs. À la différence près que la Chine est l'un des leaders mondiaux dans ce secteur, alors que la Russie n'y a jamais brillé...

    Justement, Gizchina révèle que la société russe Promobit s'apprête à produire un ordinateur portable baptisé Bitblaze TitanTitan BM15. Comme la firme est privée de puces AMD ou Intel, l'ordinateur portable utilisera un processeur « Baikal-M » fabriqué en interne. Cette puce s'appuie sur une architecture octa-core avec des cœurs ARMARM CortexCortex-A57 pouvant atteindre chacun jusqu'à 1,5 GHz. La partie graphique adopte le noyau GPU Mali-T628 MP8 à une fréquence de 750 MHz. Il prend en charge la mémoire double canal DDR4-2400 ou DDR3-1600.

    Depuis 2019, la Russie développe ses propres processeurs, les Baikal-M. © Prog.World
    Depuis 2019, la Russie développe ses propres processeurs, les Baikal-M. © Prog.World

    Pas pour le grand public

    En regardant de plus près la configuration, on découvre un écran de 15,6 pouces capable d'afficher des images en 1.080p. Sous le clavier, un disque SSD de 512 Go et 16 Go de mémoire vivemémoire vive. C'est donc plutôt du haut de gamme. Pour la connectique sans fil, du Wi-Fi et du Bluetooth, ainsi que des prises USBUSB 3.0, HDMIHDMI, USB-CUSB-C et même RJ-45 que l'on ne voit quasiment plus. Pour l'autonomieautonomie, une batterie de 6.000 mAh fera l'affaire.

    Côté finition, le fabricant annonce deux modèles. Le classique en alliagealliage d'aluminiumaluminium et un plus luxueux en alliage de titanetitane. Enfin, pas de Windows évidemment, ni de Chrome OSChrome OS, mais du Linux. Le constructeur prévoit d'en fabriquer 1.000 dans les prochains mois, à destination du gouvernement et des entreprises russes, avec des tarifs compris entre 100.000 et 120.000 roubles, soit entre 1.500 et 1.900 euros.