Une entreprise norvégienne va tester des éoliennes offshore d’un nouveau genre. Ces éoliennes flottantes utilisent des turbines montées sur un axe vertical qui tournent en sens opposé. Selon le constructeur, avec cette technologie, il serait possible de créer des éoliennes mesurant 400 mètres de hauteur.
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L'entreprise norvégienne World Wide Wind (WWW) vient d’annoncer le début des tests de son premier prototype d'éolienneéolienne contrarotative flottante. Cette technologie innovante pourrait permettre à terme d'installer en mer des champs d’éoliennes flottantes de 400 mètres de haut qui produisent chacune 40 mégawatts, soit le double des plus grandes éoliennes actuelles.
Contrairement aux éoliennes classiques, qui utilisent une hélice qui tourne autour d'un axe horizontal, celle de WWW est à axe vertical (VAWT). Sa conception est assez inhabituelle, puisqu'elle utilise deux turbines, chacune avec trois pales, qui tournent en sens inverse. Celle placée tout en haut est connectée au rotor, tandis que la turbine inférieure est connectée au stator, ce qui permet de doubler la vitesse de rotationvitesse de rotation relative.
Une commercialisation en 2030
Les pales sont fixées à un angle de 45 degrés par rapport à l'axe vertical, ce qui réduit la vitesse au bout des pales ainsi que l'effet de sillage, et permet d'installer les éoliennes plus proches les unes des autres. Elles auraient également un impact réduit sur la faunefaune locale. Le générateurgénérateur est placé tout en bas, sous l'eau, et agit en tant que contrepoids afin d'empêcher l’éolienne de se coucher ou se retourner sous l'effet du ventvent. Cette conception simple permettrait de réduire le coût de production, et la firme espère atteindre un coût actualisé (LCOE) de 50 dollars par mégawattheure.
Ce premier prototype, qui mesure 19 mètres de hauteur, est limité à une production de 30 kilowatts. Toutefois, il s'agit du tout premier test grandeur nature. WWW compte tester un second prototype plus grand capable de générer 1,5 mégawatt en 2025, et espère commercialiser un modèle de 24 mégawatts d'ici 2030.