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L'Education nationale face aux Technologies de l'information
En 2003, 100% des collèges et lycées sont connectés à Internet, mais il faut compter un ordinateurordinateur pour 12 collégiens. Dans les lycées, la situation est meilleure, puisque seuls six lycéens se partagent un ordinateur. Ce chiffre descend même à quatre dans les lycées professionnels.
Les plus démunis sont les écoles primaires, sans parler des maternelles, avec un taux de connexion fluctuant selon les régions mais généralement bas. 55 départements connaissent un taux de connexion de moins de 50% dans les écoles maternelles et primaires. Seulement 7 départements ont 100% de leurs écoles connectés à Internet. Pour ce qui est des ordinateurs, en moyenne, il faut en compter un pour 20 élèves.
Autant dire que ces chiffres poussent à revoir certaines idées préconçues. Au niveau des moyens de communication entre le ministère et les professeurs par exemple, ou bien entendu, au niveau de la familiarisation des enfants avec l'outil informatique.
Le plan RE/SO, annoncé par Jean-Pierre Raffarin, voudrait que d'ici 2007, il y ait un ordinateur pour 10 élèves en primaire et un ordinateur pour trois dans le secondaire.
Le ministère de l'Education a présenté "10 mesures pour relancer l'utilisation des technologies de l'information et de la communication à l'école". Les premières manifestations de ces 10 mesures sont le déblocage de trois millions d'EUR cette année pour les seules écoles primaires. Un million d'EUR devrait également être consacré à créer "des centres d'appels et de support académiques", afin de résoudre les problèmes à distance. Ce qui promet quand on connaît le contexte de travail dans certaines écoles.
Pour les autres mesures, on trouve quelques millions d'EUR deci delà, pour la création d'espace numériquenumérique de travail ou pour la création, avec les "éditeurs publics et privés" d'un "Espace Numérique des Savoirs" (ENS). Ces derniers devraient regrouper les ressources et contenus pédagogiques "adaptés". L'ENS est défini comme étant un "socle commun de contenus numériques libres de droits pour une utilisation à des fins pédagogiques".
Ces dix mesures sont toute empreinte de bonnes idées, reste que pour certaines, le dialogue avec les éditeurs risquent d'être âpres.