Bitcoin, ripple, litecoin, etherum… Les monnaies virtuelles se multiplient et donnent un peu le tournis. Beaucoup s’en servent non seulement pour acheter mais aussi pour spéculer, échangeant une « devise » pour une autre quand les taux changent. Alors un étudiant de l’Etna (École des technologies numériques avancées) a imaginé une gestion de portefeuilles automatisée. Il nous explique son projet.
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« Je connais la cryptomonnaie depuis 2009, raconte Martin Binczak, étudiant de la promotion 2020 à l'Etna (école délivrant une formation en alternance spécialisée en informatique). J'avais un portefeuille de bitcoins... mais j'ai vendu au mauvais moment et beaucoup perdu. Après un moment d'abandon, j'ai réfléchi à un outil pour mieux gérer les cryptomonnaies et aussi pour les démocratiser. » Son premier diagnosticdiagnostic est que ces devises virtuelles se répandent vite et qu'il existe de nombreuses plateformes. « Les cryptomonnaies se multiplient. La dernière, iota, à peine née, est entrée parmi les cinq premières. »
Alors il crée des « API » compatibles avec chacune d'entre elles pour permettre aux utilisateurs d'en visualiser les évolutions. Son développement permet aussi d'afficher des statistiques sur tous ces comptes. Il va ensuite plus loin en créant un outil de trading, capable de donner des ordres d'achat et de vente en fonction des cotations des cryptomonnaies.
Depuis les débuts du projet, baptisé CryptoTrade et devenu son « projet libre » pour son école, Martin Binczak a expérimenté et intégré plusieurs stratégies connues, du « Stop loss » à « l'alligatoralligator de Bill Williams ». Dans son système actuel, les paramètres sont à entrer manuellement « mais j'aimerais les automatiser par du machine learning ». De même, il cherche actuellement à créer des virements automatiques d'un compte à l'autre, de cryptomonnaie ou de devise véritable. « J'ai essayé. Tout marche, mais le paramétrage est complexe. Je veux automatiser. L'informatique, ça sert à automatiser ! »
Un logiciel pour gagner de l'argent
Le jeune développeur veut aussi ajouter à son outil une fonction de « mining », cette opération de validation de transactions tiers qui est rémunérée par un petit pourcentage. C'est ce travail partagé en peer-to-peer qui permet à certaines cryptomonnaies d'exister mais qui devient de plus en difficile. Il impose en effet de créer de la monnaie, or, les concepteurs de ces systèmes ont limité par constructionconstruction le volumevolume total final qui pourra être atteint, 29 millions par exemple pour le bitcoin.
Pour l'instant, tout fonctionne « mais c'est du bricolage ». Il faut « tout refaire proprement », affirme l'étudiant. Car son but est de créer une start-up proposant un produit fini et évolutif, ce qui impose de concevoir une architecture logicielle résistante et structurée. Il faut aussi un peu d'argentargent, lequel devrait venir de spéculations réussies. « C'est comme cela que l'on démontrera que cela marche... » Il faudra aussi solidifier le terrain légal pour cet outil de transactions financières, ce qui amène Martin Binczak à chercher des collaborations.