Ma ville est mon corps est un concept artistique développé par Tuur Van Balen, étudiant en design d’interaction au Royal College of Art de Londres. L’idée : interroger nos interactions biologiques avec la ville, pour comprendre comment le développement des biotechnologies pourrait « transformer la façon dont nous interagissons avec les autres et avec notre environnement ».

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    Sur le chemin des interactions biologiques avec la ville ?

    Sur le chemin des interactions biologiques avec la ville ?

    Le premier chapitre de cette réflexion s'appuie sur Thames Water, la compagnie qui fournit de l'eau aux Londoniens. L'installation de Van Balen demande aux gens de fournir un échantillon de leur urine selon le lieu où ils habitent (et l'eau qu'ils boivent) afin d'ajouter à la cartographie de Londres des informations biologiques.

    Pour Tuur Van Balen, cette réflexion est venue du fait que les services d'approvisionnement en eau ajoutent du fluorfluor pour lutter contre les cariescaries. Dans certains pays, l'armée a parfois ajouté du bromure dans l'eau pour diminuer l'agressivité sexuelle des soldats.

    Dans certaines rivières, les poissonspoissons mâles deviennent femelles à cause du fort taux d'œoestrogène issu de nos pilules qui finissent dans les rivières... « En recueillant des échantillons d'urine, je veux amener les gens à réfléchir aux informations que peuvent contenir leurs déchetsdéchets biologiques. Pisser en public pourrait bientôt être l'équivalent d'exposer vos données numériques, et cracher dans la rue serait aussi risqué que de laisser son ordinateur sans protection sur Internet », explique-t-il.

    Par Hubert Guillaud