Dans le futur, une peine de prison se déroulera dans la tête plutôt que derrière les barreaux. C’est l’intrigant concept de Cognify, un système dans lequel une IA implante de faux souvenirs aux criminels pour assurer leur réhabilitation.


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    Vous avez commis un crime et vous avez le choix entre une lourde peine de prison ou bien quelques minutes d'une séance de reprogrammation du cerveaucerveau avec l'implantation de faux souvenirs traumatisants, que décidez-vous ?

    Cette dystopie, c'est l'idée du sulfureux Hashem Al-Ghaili, un scientifique, réalisateur et vulgarisateur scientifique qui a également imaginé un concept de greffe de tête par IA et EctoLife, un projet de capsules automatisées pour remplacer la grossessegrossesse. L'auteur a publié un court métrage de son concept de prison du futur baptisé Cognify. Assez dérangeante, la vidéo montre une technologie pilotée par une intelligence artificielle avancée. Les condamnés sont placés dans des modules avec un casque sur la tête.

    Celui-ci permet de dresser une cartographie neuronale du criminel pour que l'IA puisse cibler des zones précises de son cerveau pour assurer sa réhabilitation. Par exemple, l'auteur d'un crime violent, va vivre et ressentir pleinement le traumatisme de ses victimes. L'objectif consiste à implanterimplanter ces faux souvenirs réalistes pour s'assurer que le condamné éprouve des remords et des regrets et ne commette plus jamais de crime.

    La vidéo montre le fonctionnement de cette « prison » qui permet d’implanter de faux souvenirs dans l’esprit des criminels. © Hashem Al-Ghaili

    Se réinsérer avec des souvenirs traumatisants

    Le principe est finalement proche de celui que vit Alex DeLarge dans le filme Orange mécanique, l'IA et la technologie en plus. Ce traitement qui fait vivre au condamné un enfer carcéral ultraviolent dans sa tête serait adapté à sa personnalité et son état psychologique. In fine, il pourrait réintégrer la société après quelques minutes, au lieu de plusieurs années de prison. Une méthode qui permettrait également de réduire la surpopulation dans les prisons.

    Si l'idée semble farfelue, elle n'est pas dénuée de fondements scientifiques. De faux souvenirs ont déjà été implantés chez des souris. Le principe consistait alors à chercher de nouvelles voies pour traiter les chocs post-traumatiques, en transformant des souvenirs pénibles en souvenirs positifs. Restent les questions éthiques que pose cette implantation de souvenirs, notamment sur la question de l'authenticité de soi. Mais il faut se souvenir qu'il ne s'agit que d'un concept.