Satellite de Google ? Pas tout à fait, malgré quelques titres tapageurs parus çà et là… Le lancement est intervenu dimanche 6 septembre à 18 h 50 TU depuis le pad SLC-2W de Vandenberg (Californie) au moyen d’une fusée Delta 2, propulsant GeoEye-1 sur une orbite circulaire à 676 km d’altitude.


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GeoEye avant son intégration au lanceur à Vandenberg. Crédit Nasa

GeoEye avant son intégration au lanceur à Vandenberg. Crédit Nasa

Ce satellite qualifié de commercial ira d'abord grossir les rangs d'autres moyens d'observation de la Terre, comme Ikonos, essentiellement dévolus à la reconnaissance et à l'observation des ressources terrestres. Les autorités américaines ne s'en cachent d'ailleurs pas, en annonçant que GeoEye-1 est « contrôlé par l'agence de renseignements nationale américaine du Ministère de la défense », comme l'indique le document public mis en ligne par Boeing Launch Services et United Alliance

N'empêche, la partie commerciale de cette réalisation nous intéresse pleinement puisque Google - qui en est son unique client - a conclu un accord de dix années (ce qui correspond à la durée de vie prévue du satellite) avec la société GeoEye pour utiliser les images prises par ses caméras dans son logiciel de cartographie Google Earth. Celui-ci s'en enrichira progressivement à partir du mois de novembre de cette année.

Une résolution à peine bridée

La résolution atteinte par GeoEye est de 165 cm par pixel en couleurs et 41 cm/pixel en noir et blanc, toutefois celle-ci sera ramenée à 50 cm/pixel pour des raisons légales. A noter que la résolution de certains satellites militaires franchit aujourd'hui le seuil du centimètre/pixel, bien que leurs caractéristiques précises ne soient pas divulguées pour des raisons que l'on comprend...

Un deuxième exemplaire, GeoEye-2, devrait prendre son envol en 2011 afin d'assurer la continuité du service.