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Une fois terminée, la maquette de l’Aston Martin DB5 entretient parfaitement l’illusion, jusqu’aux mitrailleuses qui viennent se loger derrière les feux clignotants avant. © Propshop Modelmakers Ltd
Qui dit James Bond dit Aston Martin. Le célèbre agent secret britannique est indéfectiblement lié aux véhicules de luxe qu'il n'hésite pas à malmener au cours de ses aventures. Parmi ceux-ci, il est un modèle considéré comme la voiturevoiture fétiche de James Bond. Il s'agit de l'Aston Martin DB5, apparue en 1964 dans Goldfinger, le troisième volet de la saga, avec Sean Connery dans le rôle principal.
On retrouvera la DB5 plusieurs fois dans Opération TonnerreTonnerre (1965), Goldeneye (1995) et Demain ne meurt jamais (1997). Il était donc évident que la vénérable Aston Martin devait figurer au casting de Skyfall, le vingt-troisième James Bond célébrant les 50 ans de la saga cinématographique débutée en 1962 avec James Bond 007 contre Dr No. Une apparition saluée par les fans qui se termine en apothéose avec la destruction de la valeureuse DB5. Dans la réalité, il n'était pas question de détruire un exemplaire original (1.021 DB5 ont été produites entre 1963 et 1965) dont la valeur actuelle oscille entre 350.000 et plus de 400.000 euros. Le mois dernier, une DB5 ayant appartenu à l'ex-Beatles Sir Paul McCartney a été vendue aux enchères pour plus de 344.000 livres sterling (plus de 428.000 euros).
Pour les besoins du dernier James Bond, Skyfall, la maquette de l’Aston Martin DB5 a été réalisée à partir de 18 pièces fabriquées en Plexiglas grâce à une imprimante 3D. La cote d'un modèle réel avoisine 400.000 euros. © Propshop Modelmakers Ltd
Copie parfaite de la DB5 de James Bond en Plexiglas
Par conséquent, pour les besoins du film, la production de Skyfall a opté pour des reproductions de l'Aston Martin DB5 à partir d'une imprimante 3D. Un travail confié à la firme allemande Voxeljet qui a réalisé les pièces destinées à fabriquer trois copies de DB5 assemblées par l'accessoiriste anglais Propshop Modelmakers.
Plutôt que d'imprimer la carrosserie en un seul morceau, il a été décidé de créer 18 pièces indépendantes qui ont ensuite été montées sur un châssis tubulaire en acieracier quasiment identique à celui de la vraie DB5. Objectif : pouvoir intégrer tous les détails et gadgets avec un niveau de précision susceptible de donner le change pour les cadrages serrés. Les pièces ont été imprimées couche par couche à partir d'un fichier CADCAD (de dessin assisté par ordinateur) avec du polyméthacrylate de méthyle, plus communément appelé Plexiglas, qui offre l'avantage d'être à la fois stable et résistant aux manipulations mécaniques.
Propshop Modelmakers s'est ensuite chargé d'assembler la maquette à l'échelle 1/3 en faisant chromer certaines pièces de carrosserie (pare-chocs, calandre, entourages de phare, jantes à rayons, etc.) et en utilisant la peinture d'origine. Le résultat est vraiment bluffant, en particulier lorsque l'on observe des photos de détails en gros plan. Chaque élément de la carrosserie est parfaitement ajusté et se distingue de la coque comme une pièce à part entière. Dans le film, l'illusion est totale et l'Aston Martin DB5 effectue son baroud d'honneur avant d'être criblée de balles et d'exploser. « L'impression 3D est au début d'un avenir très prometteur dans l'industrie du cinéma, assure Ingo Ederer, le chef de la direction de Voxeljet. Cette technologie offre des opportunités fantastiques car elle est plus rapide, plus précise et plus économique que la fabrication classique de maquettes. » À quand un kit permettant d'imprimer soi-même une copie de cette DB5 à faire trôner dans son salon ? On en rêverait...