L’entreprise Arup a été victime d’une arnaque par deepfake à hauteur de 25 millions de dollars en février. Selon des experts, ce ne serait que le début, les deepfakes étant de plus en plus utilisés pour duper les employés d’une entreprise ou propager de fausses informations.


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    Le deepfake, qui signifie trucage par apprentissage profondapprentissage profond, consiste à créer de fausses images, vidéos ou clips audio d'une personne réelle grâce à l'intelligence artificielle. Ce n'est pas limité au dénudage de personnalités connues. Le média américain CNBC s'inquiète notamment de la montée du deepfake dans le milieu des entreprises.

    Il y a quelques jours, l’entreprise Arup a confirmé avoir perdu 25 millions de dollars dans une arnaque par deepfake, une histoire qui avait initialement éclaté en février sans citer le nom de l'entreprise. C'est un employé de sa branche hongkongaise qui a été dupé. Un escroc a réussi à utiliser l'intelligence artificielle pour créer une visioconférencevisioconférence avec le directeur financier de l'entreprise, ainsi que d'autres employés. Tous étaient faux. Seule la victime était bien réelle dans cet appel, et le criminel a réussi à le convaincre de faire un transfert de 25 millions de dollars.

    Des deepfakes pour propager de fausses informations sur les entreprises

    Si c'est le plus gros exemple d'arnaque par deepfake, ce n'est pas le seul. Une femme chinoise a également été dupée par des escrocs qui ont dupliqué l'image et la voix de son patron dans un appel vidéo pour la convaincre de transférer 1,86 million de yuans (240 000 euros) vers un compte bancaire. Toutefois, les experts en cybersécurité s'inquiètent également de la montée d'une autre forme d'attaque. Des deepfakes des employés les plus haut placés peuvent être utilisés pour propager de fausses informations, par exemple pour manipuler les cours de Bourse d'une entreprise, ou ternir l'image et affecter les ventes.

    Avec la démocratisation de l'accès à l’intelligence artificielle, ce genre d'arnaque risque de devenir monnaie courante. Et bien souvent, les images et informations accessibles publiquement, notamment publiées sur les réseaux sociauxréseaux sociaux, suffisent à créer un deepfake crédible.