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Le Walkman, c’est un peu comme un iPod, en plus gros et avec une heure et demie de musique à bord (les bandes des cassettes C120, enregistrant deux heures, s’emmêlent trop facilement). © DR
2010 aura vu la fin de deux célébrités de l'enregistrement des années 1980, signées Sony : la disquette 3,5 pouces en avril et le baladeur Walkman en ce mois d'octobre. Selon l'histoire officielle de Sony, le concept de la musique en balade est venu d'une idée du P-DG de l'époque, Akio Morita.
En 1978, le patron de Sony a envie d'écouter de la musique pendant ses nombreux trajets et demande à la division des appareils à bande magnétiquebande magnétique (Tape Recorder Division) de lui confectionner un appareil idoine. L'ingénieur reprend le principe du lecteur de « mini-cassettes », invention de Philips connue depuis 1962.
Une cassette C60 de TDK. Celle-ci est de bonne qualité : les deux moitiés du boîtier sont maintenues par cinq vis. On peut donc l'ouvrir pour démêler la bande... © Commons
Les débuts de l'électronique nomade
L'appareil, minuscule, séduit son utilisateur unique, qui décide de le commercialiser en 1979. Ce modèle se vendra pendant trente ans à 220 millions d'exemplaires et Sony écoulera 400 millions de baladeurs. Nobutoshi Kihara, l'un des concepteurs, qui a pris sa retraite en 2006, restera Monsieur Walkman.
La réalité diffère peut-être un peu de la légende. Dès 1980, un Allemand, Andreas Pavel, a entamé un combat contre Sony pour faire valoir son antériorité sur l'invention du baladeur, dont il a breveté l'idée en 1977. En 2004, Sony l'a reconnu et a clos l'affaire avec un gros chèque.
Mais tout cela appartient à l'histoire, désormais. Depuis le début de l'année, la production a cessé et Sony a gravement annoncé qu'à la rupture des stocks, qui ne saurait tarder, le réapprovisionnement ne sera pas assuré. De profundis. En revanche, la cassette est toujours vivante puisque l'on trouve toujours des baladeurs acceptant ce support analogiqueanalogique à bande, qui fait du bruit quand on le secoue.