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Le virus MyDoom bute sur la forteresse Microsoft (compléments)
Le virus MyDoom.B a finalement échoué dans sa tentative de faire tomber le site de MicrosoftMicrosoft. Son épopée frise même le ridicule. Alors qu'il devait noyer mardi 3 février le site de Microsoft sous un flot d'appels, envoyés par tous les PC qu'il avait infectés, il n'a provoqué qu'une hausse minuscule du nombre de connexions par rapport à un jour moyen. PisPis : les accès ont été moins nombreux mardi que la veille, jour où Microsoft a mis en ligne un important correctif pour Internet Explorer. Le simple dimensionnement du site de Microsoft, conçu pour digérer des millions d'appels de la planète entière, a semble-t-il eu raison de l'attaque de MyDoom.B.
Mais ce n'est peut-être pas tout à fait vrai. Tout d'abord, la menace était bien réelle : la version originale de MyDoom est parvenue entre le 1er et le 2 février à submerger le site de la société SCO (Santa Cruz Operations), un éditeur américain détenant les droits sur le système d'exploitation UnixUnix et mal vu de la communauté du logiciel libre et de LinuxLinux. SCO a dû déménager son site, au moins jusqu'au 12 février, date de la fin de l'attaque telle qu'elle est programmée dans le virus. D'après la société Trend Micro, éditeur d'anti-virus, MyDoom, propagé d'abord par e-mail de PC à PC, s'est montré particulièrement efficace pour se reproduire, générant le plus gros trafic mail enregistré pour ce genre de virus (600.000 à la fin du week-end).
Et si la version B, chargée d'appeler www.microsoft.com, s'est révélée si asthénique, c'est sans doute grâce à un bugbug dans son programme, qui a conduit à ce que seulement 7% des PC infectés appellent simultanément. On a donc évité le pire mais peut-être par chance...