au sommaire
Certes, il faudra encore attendre pour voir arriver des VPN quantiques dans nos bureaux. Mais un pas décisif -et symbolique- vient d'être réalisé aux Etats-Unis, où la société Bolt Beranek and Newman (BBN) vient de mettre en oeuvre le premier réseau permanent de ce type.
Un réseau à chiffrement quantique permet de transmettre des clés de chiffrement de façon totalement fiable, garantissant qu'elles n'ont pas été interceptées en chemin (et cela via une fibre optique ou dans l'atmosphèreatmosphère). Ces clés sont transmises sous la forme d'une série de photonsphotons polarisés de manière spécifique. Leur observation par une tierce partie est rendue impossible grâce à l'une des étranges lois de la physique quantiquephysique quantique : l'observation d'un phénomène modifie irrémédiablement ce dernier.
Concrètement, il semble impossible d'espionner (de sniffer) un réseau quantique en espérant y intercepter des "mots de passe" (ou plus exactement des clés cryptographiques), car cette observation sera détectée au moment d'utiliser les clés.
Le reste du trafic chiffré emprunte en revanche une autre voie, tel un réseau IP traditionnel.
Pour l'heure, seuls deux noeudsnoeuds sont connectés, le réseau reliant le campus de la société à celui de l'université d'Harvard, quelques centaines de mètres plus loin. Mais il s'étendra bientôt à travers la ville pour rejoindre l'université de Boston.
Cela semble faire bien pâle figure à côté du premier réseau Ethernet venu ? N'oublions pas que le premier réseau informatiqueréseau informatique ne reliait lui aussi à l'origine qu'une poignée d'universités.
D'ailleurs, ce premier réseau était co-déployé par cette même société BBN dans le cadre d'un projet commandé par un bureau du Ministère de la Défense américain (DARPA, Defense Advanced Research Projects Agency). Le projet s'appelait alors ARPANET et c'est devenu l'InternetInternet que l'on connaît.
Clin d'oeil de l'histoire, aujourd'hui ce premier réseau à chiffrement quantique est mis en oeuvre par BBN, relie aussi une paire d'université et s'appelle... le DARPA Quantum Network, car le DARPA sponsorise toujours le projet !
L'histoire semble décidément n'être qu'un éternel recommencement...