Que vaut l'anti-spyware de Microsoft ? Après un lancement très médiatisé, voici les premières évaluations d'utilisateurs. Le bilan apparaît très positif, même si cette version bêta souffre encore de défauts de jeunesse. Ses performances semblent en tout cas comparables à celles des produits gratuits de référence. Mais cela ne sera peut-être pas suffisant pour justifier le passage au payant que prévoirait Microsoft.

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    Premiers retours sur l'anti-spyware de Microsoft

    Premiers retours sur l'anti-spyware de Microsoft

    Avouons-le, nous étions nombreux à attendre MicrosoftMicrosoft au tournant lors du lancement de son anti-spyware. Avec deux très bons produits gratuits sur le marché, les fameux AdAware et Spybot, il paraissait difficile pour l'éditeur de faire la différence, même en basant son produit sur un outil déjà réputé. Et pourtant, la bonne première impression se confirme : Microsoft semble en passe de réussir le pari de l'anti-spyware.

    Ainsi après le lancement de la version bêta, les expériences des premiers utilisateurs montrent que le produit de Microsoft fonctionne au moins aussi bien que ses deux concurrents gratuits. Du côté des performances pures, les résultats le placent donc d'emblée aux côtés de Spybot et AdAware. Selon les conditions de test, l'un ou l'autre de ces produits détecte plus ou moins de parasitesparasites, mais les résultats semblent globalement homogènes. C'est d'ailleurs ce qui fait dire à la plupart des observateurs que plutôt d'être concurrents le trio pourrait très bien être complémentaire : chacun identifie certains parasites mieux que les deux autres... et vice-versa !

    L'autre bonne surprise semble venir de la protection en temps réel : les quelques tests conduits à ce sujet montrent que le produit de Microsoft est effectivement capable de bloquer l'infection de spywares en temps réel. Un utilisateur a ainsi décrit comment lors d'un surf sur Internet le produit a repéré et bloqué deux objets inconnus essayant de s'installer sous forme de pluginsplugins d'Internet Explorer (les fameux Helper BrowserBrowser Objects) ainsi qu'une tentative de détournement de sa page d'accueil.

    Enfin, pour en finir avec les bonnes nouvelles, les utilisateurs semblent unanimes pour reconnaître que le produit de Microsoft jouit d'une interface beaucoup plus réussie -et plus claire- que ses deux concurrents.

    Mais tout n'est pas encore vraiment rose au pays de l'anti-spyware à la sauce Microsoft. Si le produit lui-même semble fonctionner correctement, l'infrastructure censée l'épauler, elle, n'est pas encore au rendez-vous. Ainsi les premières tentatives pour mettre à jour la base de signatures des spywares se sont souvent soldées par un échec : il n'y avait aucun serveur au bout de la ligne ! Même chose pour le fameux réseau SpyNet, censé permettre de désigner les spywares en temps réel : le serveur existe bien, mais il refuse les connexions ! Mais s'agissant d'une version bêta, il n'y a là rien de très étonnant.
    Du côté des performances, enfin, certains utilisateurs ont remarqué que la surveillance en temps réel pouvait n'être que partielle : le produit pouvait par exemple donner l'alerte face à un parasite en cours d'installation sans toutefois réussir à le bloquer totalement. Cependant, un scan du disque dur réalisé par la suite permettait alors de se débarrasser de l'intrus pour de bon.

    Au final, le produit se révèle... au moins aussi bon qu'il l'était avant que Microsoft ne l'achète ! L'intégration dans le girongiron de Windows ne lui aura donc manifestement pas causé de tort. Microsoft Anti-Spyware semble ainsi bien disposé à devenir un produit reconnu dans ce nouvel eldorado que représente la lutte contre les parasites publicitaires.

    Il reste tout de même à savoir s'il séduira suffisamment les utilisateurs pour qu'ils soient prêts à le payer. Tout semble indiquer en effet que Microsoft a l'intention de facturer ses mises à jour. Mais il n'est pas certain que les utilisateurs ne lui préfèrent pas alors les deux très bons produits gratuits qui existent déjà et bénéficient d'une excellente promotion par le bouche à oreille.

    Mais après tout, si Giant Company, son concepteur, arrivait à vivre de son anti-spyware avec des ventes plutôt modestes, Microsoft ne devrait pas rencontrer trop de difficulté à le promouvoir. L'outil deviendra alors peut-être, à défaut d'être rentable, le premier fleuron de la gamme d'outils de sécurité que l'éditeur met en place. Prochaine étape : l'antivirusantivirus, attendu très bientôt.